Voici l'intégralité du débat intitulé Des convergences républicaines sont-elles encore possibles? organisé par Marianne et Libération dans le cadre des états généraux du renouveau à Grenoble.
Il réuni Nicolas Dupont-Aignan (Debout la république), François Delapierre (Front de gauche), Jean-Luc Benhamias (Modem), Michel Destot (PS) et animé par Jean-François Kahn(Co-fondateur de Marianne).
http://www.marianne2.fr/Des-convergences-republicaines-sont-elles-encore-possibles_a202350.html
En résumé ce débat est intéressant car il montre plusieurs choses :
1- Les deux protagonistes les plus cohérents, et de loin, sont Dupont-Aignan et Delapierre. Cela n'est en rien étonnant car ce sont les deux seuls à appartenir à un parti dont le projet est clair et solide, ils savent pointer du doigt les problèmes fondamentaux qui doivent être mis en débat. Probablement parce que ce sont les deux seuls à avoir des solutions à proposer. Ils se retrouvent d'ailleurs sur le problème primordial de nos sociétés contemporaines : la démocratie. En effet l'un et l'autre appellent à sortir de cette oligarchie, et en particulier des traités européens pour redonner le pouvoir au peuple. Cela prouve bien que Debout la république et le Front de gauche sont les "partis" les plus consistants actuellement. Dommage que cela ne se traduise pas dans leurs poids sondagiers respectifs.
2- Benhamias est parfois stimulant à tel point que son appartenance au Modem paraît totalement incohérente. Mais il ne sortira malheureusement pas des généralités.
3- La vacuité des interventions du représentant du PS est désespérante. Mais il arrivera tout de même à placer l'argument ultime du PS, et finalement peut-être le seul qu'il possède : il faut voter pour le candidat du PS sinon vous aurez à choisir entre Le Pen et Sarkozy au second tour. Il faut s'y habituer car cet argument va nous être resservi à toutes les sauces pendant 1an et demi, autant y être préparé.
4- Son "Apostrophe à l'opposition républicaine" dans le dernier Marianne aurait pu paraître déplacée, tant cette position du médiateur peu sembler confortable, mais il faut reconnaître à Jean-François Kahn que l'énergie qu'il met pour organiser des débats entre les différents partis politiques et notamment celui-ci dans la foulée de son article mérite un certain respect. Fidèle à lui-même il tiendra bien son rôle.