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Billet de blog 5 avril 2022

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En même temps

Dixième film désopilant, absurde et surréaliste du duo Benoît Delépine - Gustave Kervern. Avec Jonathan Cohen, Vincent Macaigne,

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Illustration 1
- Jonathan Cohen et Vincent Macaigne, collés-serrés - © (c) Chloe Carbonel

Le pitch : à la veille du vote pour entériner un projet de construction d’un parc de loisir en lieu et place d’une forêt millénaire, Didier Bequet (Jonathan Cohen) maire de droite viandard macho décomplexé « divers droite extrême-centre », et attiré par les femmes qui font des métiers masculins, tente de convaincre son homologue écologiste Pascal Molitor (Vincent Macaigne), de voter pour ce projet contre-nature, dans tous les sens du terme. Alors qu’ils vont poursuivre les négociations au « FMI », bar à hôtesses tenu par Yolande Moreau, les deux édiles se font piéger par un trio, India Hair, Jenny Beth et Doully, dont l’une d’elle, infiltrée au « FMI » parvient à les coller l’un derrière l’autre dans une posture aussi inconfortable que compromettante. S’en suit une nuit très mouvementée, où les deux maires vont tout tenter pour se décoller, passant par le cabinet d’un vétérinaire (joué par Thomas VDB), un diner américain au patron nostalgique de Trump (François Damiens), une sophrologue haut perchée, etc., etc.

Illustration 2
- Benoît Delépine à Angoulême lors de l'avant-première du film, pendant le FIBD - © - F.S. -

« C’est intenable ! C’est intenable ! ». Le dixième film de Benoît Delépine et Gustave Kervern sort donc quatre jours avant le premier tour de la présidentielle 2022, et promis, juré, c’est un hasard. « On a battu des records : un mois de tournage, un mois de montage, un mois pour le son, et un mois pour la promo », explique sans rire (ou presque) le Charentais de Vars Benoît Delépine lors d’une avant-première qui a fait se bidonner la salle le 18 mars dernier à Angoulême, en plein Festival international de la Bande dessinée. Dans l’ambiance actuelle d’une rase campagne qui nous aura copieusement rasés par son inintérêt, En même temps apparaît comme la meilleure bonne nouvelle cinématographique de ce début d’année qui manque cruellement de légèreté. Rarement on a entendu une salle se tordre à ce point ! Tout le monde en prend pour son grade, gentiment burlesque, par moment bête et méchant mais toujours efficacement : élus de droite et écolo dans la caricature d’eux-mêmes, militantes féministes tellement à fond dans leur combat impulsif qu’elles ne savent plus comment se sortir du piège collant dans lequel elles ont plongées leurs victimes (et qui va peut-être leur revenir en pleine face, comme une bonne vieille manivelle de puits).

Illustration 3

Il n’y aura pas d’excuses pour s’abstenir d’aller dans les salles pour la sortie de ce film ; et pour une fois, une des plausibles explications de l’absence d’électeurs aux urnes dimanche pourrait être non pas la pêche à la ligne, mais En même temps au cinéma. Les spectateurs tiennent un alibi en béton !

Réjouissance à découvrir mercredi 6 avril en salle.

F.S.

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