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Billet de blog 26 janvier 2023

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Festival de bande dessinée d'Angoulême : du gout, et des couleurs

Parmi les nombreuses expositions visibles pendant le 50e FIBD d'Angoulême, deux présentées au Vaisseau Moebius méritent franchement le détour : « Couleurs ! » et « Elle résiste, elles résistent ».

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1974 : le Salon International de la Bande Dessinée voit le jour à Angoulême, le dernier week-end de janvier. Entre autres manifestations festives, il accueille l’exposition. L’Esthétique du noir et blanc dans la bande dessinée. 50 ans plus tard, en écho, le Festival fait place à la couleur à travers une exposition immersive, grâce au talent des deux commissaires, Sonia Deschamps et Cathia Engelbach. 

Illustration 1
© - FS -

L’exposition propose tout d’abord un bref rappel des étapes ayant jalonné l’histoire de la couleur en bande dessinée dans les sphères franco-belge, américaine et asiatique, et revient sur différentes techniques (bleu de coloriage, Benday, etc.). Accueillant des dizaines de planches originales et de reproductions d’œuvres d’autrices et auteurs usant de techniques et d’outils différents, y compris numériques, le cœur de l’exposition permet aux visiteurs de déambuler dans une effervescence de mises en couleur, de l’aquarelle de Nie Jun à l’acrylique d’Emmanuel Lepage, du feutre de Chloé Wary aux crayons de Léonie Bischoff, du pastel de Carlos Nine à la peinture à l'huile de Charles Nogier, en passant par un ensemble de techniques mixtes et singulières. Un troisième espace, consacré à la narration par la couleur, accueille des témoignages de coloristes dans les secrets de leur création : Isabelle Merlet, coloriste de Blutch et Catherine Meurisse, qui a prêté des planches originales. On peut aussi y voir - et entendre - Evelyne Tranlé, coloriste de Valérian, de Jean-Claude Mézières

Illustration 2
- Des planches originales issues de La jeune femme et la mer, de Catherine Meurisse - © - FS -
Illustration 3
- Emmanuel Lepage - © - FS -

Elle résiste, elles résistent

Le Prix René Goscinny – Prix du meilleur scénario 2022 est revenu à Jean-David Morvan et Madeleine Riffaud pour Madeleine, Résistante : la rose dégoupillée, premier tome d’une série dessinée par Dominique Bertail. L’exposition qui s’inscrit dans le cadre de ce prix revient sur la genèse de l’album, et présente le parcours et les engagements de Madeleine Riffaud et d’autres figures de résistantes.

Illustration 4
- Madeleine Riffaud, résistante - © - FS -

L’exposition dévoile le processus de création unique qui unit Madeleine Riffaud, Jean-David Morvan et le dessinateur Dominique Bertail, dans lequel tout passe nécessairement par la voix, Madeleine ayant perdu l’usage de ses yeux. Elle évoque aussi les moments de flottement, les éventuels malentendus et les rires qu’une telle méthode de travail engendre. Enfin, elle met à l’honneur d’autres figures de résistantes d’hier et d’aujourd’hui, sœurs d’armes de Madeleine Riffaud. Commissariat de l'exposition : Sonia Deschamps, Jean-David Morvan et Eloise de la Maison. 

Illustration 5
© - FS -

Ces deux expositions sont à voir au Vaisseau Moebius, du 26 au 29 janvier. 

F.S. 

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