FO bloque le rond-point « Cap-ciné » à Blois

Ça ne va pas améliorer la circulation blésoise, déjà congestionnée à cet endroit-là matin midi et soir (lire l’article sur le second échangeur routier dans Mag’Centre). Le syndicat Force ouvrière a organisé, jeudi 28 avril, un point de blocage du rond-point dit de « Cap-ciné » afin de distribuer des tracts aux automobilistes et routiers de passage. Une opération menée en marge de la journée d’action contre la « loi travail » de la ministre Myriam El-Khomri. Une opération menée sans l’intersyndicale, FO ayant décidé d’agir seul. La CGT, la FSU et Solidaires n’ont en effet pas souhaité s’associer à cette action de blocage. L’après midi FO  devait portant rejoindre l’appel commun à 14h30 place de la République. Le matin même, au Havre et à Amiens, de semblables actions avaient eu lieu.

Selon le secrétaire départemental FO Eric Gondy, « on n’est pas là juste pour le principe ou pour dénoncer. Notre esprit c’est d’informer les salariés de ce qu’il y a dans cette loi. Perte de droits pour les salariés, baisse des salaires, 60 heures de travail par semaine, fin des accords d’entreprise au bout de 5 ans, licenciements facilités, etc. ! » Et d’ajouter : « On n’est pas entendu. Ce qui remonte du terrain c’est que les militants veulent faire des actions, alors on en fait ». Pour le secrétaire départemental FO, il faut : « favoriser l’investissement, faire du protectionnisme, taxer les produits qui viennent des pays à bas coûts. Le gouvernement indique qu’il pourra y avoir des référendums dans les entreprises ? Qu’il commence par se l’appliquer à lui-même au sujet de cette loi, et on verra bien ». Des bâches portant slogans « Rejoignez-nous, rassemblons-nous » étaient déployées tout autour du rond-point, où l’exaspération des automobilistes était palpable. Klaxon, crissement de pneus, invectives de colère froide ou franchement chaude étaient plus nombreux que les sourires et la vitre baissée pour prendre des tracts.

Prochaine action : le 1^er mai, rue de la chocolaterie à Blois, sur le site historique de l’usine Poulain où la première grève blésoise fut déclenchée.

F.S