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Elles nous ont tenues compagnie, les herbes devenues folles, pendant le confinement. On les a vu pousser derrière nos fenêtres, quand le mot d'ordre était "restez chez vous !", à l'époque où il fallait raser les murs pour aller acheter une baguette de pain. Boulevard de la République à Angoulême, les pentes et le terre-plein central se sont couverts de ces grandes herbes, laissant libre court à leur croissance (verte !). Elles ont même été, courant avril, tachetées ça et là par de gentils coquelicots (mesdames).
Oui mais voilà : la nature, qui avait repris ses droits - comme on disait pendant cette "drôle de guerre" - est désormais sommée de rentrer dans l'ordre. Les jardiniers de la ville, dès potron-minet, ont cette semaine coupé net les instincts sauvages de cette flore sympathique mais un brin envahissante, à force. Comme le dit ma concierge : "quand c'est vert, tout le monde trouve ça beau, mais quand ça grille et que ça devient du foin...". C'est comme au cinéma, il faut toujours que quelqu'un crie : "coupez !".