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Billet de blog 8 mars 2012

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Le 8 mars, c'est La Barbe!

Mardi 6 mars, trois activistes du groupe d’action féministe La Barbe Toulouse ont investi les panneaux d’expression libre de la ville pour lancer par voie d’affichage une campagne de souscription qui a pour but de dénoncer le sexisme très ancré dans les partis politiques français.

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Mardi 6 mars, trois activistes du groupe d’action féministe La Barbe Toulouse ont investi les panneaux d’expression libre de la ville pour lancer par voie d’affichage une campagne de souscription qui a pour but de dénoncer le sexisme très ancré dans les partis politiques français.

Le groupe d’action féministe a choisi, comme à son habitude, l’ironie comme mode d’action : la souscription prétend venir en aide aux partis politiques qui ne respectent pas la loi sur la parité votée en 2000.Les fonds recueillis, (en érectile nouvelle monnaie fictive créée pour l’occasion) seront attribués par ordre de mérite , aux partis qui braveront cette loi scélérate à l’issue des prochaines élections législatives.

La Barbe Toulouse invite les citoyennes et les citoyens, par leur effort financier, à maintenir et soutenir les grands hommes blancs aux postes de commande de la Nation Française.

La Barbe !
Contact : 06 81 99 44 49
labarbetoulouse@gmail.com







Rappel des chiffres

Au cours des 5 dernières années, les partis politiques se sont ainsi privés de plus de 5 millions € (4,1 m€ par an pour l’UMP, +510 000 € par an pour le PS).

Calcul des montants des retenues sur la dotation des partis politiques au titre de la parité La loi du 6 juin 2000 impose aux partis et groupements politiques de présenter 50 % de candidats de chacun des deux sexes à 2 % près. En cas de non respect de cette obligation, le montant de la 1ère fraction de la dotation publique est diminué de 50% de l’écart à la moyenne. Ainsi, les partis qui n’ont investi que 30% de candidates pour 70% de candidats ont vu la 1ère fraction de la dotation publique réduite de : (70-30) x 50%, soit 20%.
Lors des élections législatives de juin 2007, les partis politiques se sont privés de plus de 5 millions d’euros par an en investissant seulement 44,6% de candidates. En 2007, la féminisation des groupes politiques importante à gauche a permis l’élection de 18,5 % de députées. La loi du 31 janvier 2007 prévoit une diminution des crédits accordés par l’État aux partis politiques pour leur financement de 75% de l’écart à la moyenne. Ainsi, en 2012, un parti qui n’investira que 30% de candidates pour 70% de candidats, verra soustraire à sa 1ère fraction de dotation publique : (70-30) x 75%, soit 30% (au lieu de (70-30) x 50%, soit 20%, en 2002 et 2007).
Source : http://www.observatoire-parite.gouv...

Calcul pour la Barbe
PS : 49% candidates femmes, pas de retenue. NB : si le PS a fait l’effort d’investir des femmes, il les a investies pour la plupart dans des circonscriptions non gagnables.
UMP : 28% de femmes candidates, soit une retenue (sur la première fraction de la dotation publique) qui selon les scores variera de 3,5 millions (pour 7 millions de voix) à 5 millions d’euros (pour 10 millions de voix, niveau de 2007).

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