Les adolescentes n'ont eu d'autres choix que de s'exécuter et de se dévêtir pour pouvoir être admises en cours.
Nous voulons attirer l'attention sur la réalité de la mise en application de l'interdiction de l'abaya. Celle-ci mène à des épisodes d'humiliation et de viols d'intimité sur de très jeunes filles.
Nous exigeons que l'intégrité physique de nos filles soit respectée. Nous exigeons qu'elles puissent étudier sereinement sans risque d'être stigmatisées et agressées par ceux qui sont dans un rapport d'autorité vis-à-vis d'elles.
Nous rappelons que les défis pour l’Éducation nationale ne se situent pas à hauteur de jupes de nos enfants mais bien dans les problématiques liées au manque de moyens, au manque de personnel et encadrant, en un mot au processus de démantèlement auquel cette affaire participe.
Nous refusons que l'école publique entrave les filles de classes populaires dans la réussite de leur scolarité.
Cette entrave islamophobe est indigne d'une démocratie et d'un État de droit.
Nous refusons l'école du contrôle, de la soumission et du tri, qui n'a d'autres buts que de détruire les aspirations de nos enfants, leur confiance en eux et elles, et leur sens critique.
L'école doit s'atteler à être émancipatrice et à garantir l'égalité des droits pour tous les enfants. Ceci ne sera possible qu'en travaillant étroitement avec les parents, pour élargir le champ de possibles de tous les enfants.