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Billet de blog 18 avril 2011

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Lula et le "mensalão" - la vérité

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le« mensalão », scandale politique qui a mis dans le même état de putréfaction morale les pouvoirs Exécutive et le Législative, vient d’être remis à l’ordre du jour au Brésil. Il a eu lieu dans le premier mandat de Lula. Dans l’époque de la dénonce, la presse étrangère en a parlé. Les américains ont traduit le terme comme "big monthly allowance". Comme le PT n’avait pas la majorité absolue des votes pour approuver ses projets de loi, et par conséquence, n’avait pas non plus la majorité pour reformer la Constitution, le gouvernement a initié un procès d’achat en «cash » de députés. Le rapport fait par la Police Fédérale vient d’être sorti, après 6 ans, et confirme la véracité des faits. Ce n'est pas finalement une « farce », comme le disait avec cynisme l'ancien président Lula, mais un fait objectif, documentée, et qui ne comporte pas plus d'une interprétation.

La dénonce de ce schéma de corruption a parti de la base alliée au gouvernement, d’un bénéficiaire du programme « mensalão », Roberto Jefferson(PTB). La taxe d’approbation de Lula, à l’époque, est tombée de 80% à 20%. Gêné, il a joué l’innocent, en disant qu’il ne savait rien à ce propos, comme s’il était possible d’ignorer ce qui était entrain d’être élaboré dans une salle à côté de la sienne. Ou comment pourrai-t-il supposer que les victoires obtenus lors des votations dans la maison de députés étaient dues au fait de son prestige dans un cadre très défavorable (mois d’un tiers de la plénière) ?

« J’ai été trahi » disait-il alors. Son bras droit, José Dirceu, a dû démissionner pour échapper à la cassation du mandat. Son ministre de la Justice lui a recommandé de dire qu’il était affaire d’une « caisse noire » (caixa 2), ce qui ne se configure pas comme un crime, mais comme une pratique courante dans le monde de la politique, disait-t-il. Avec le temps, Lula discordait publiquement de la dénonce de l’ « organisation criminelle » construite au sein de son gouvernement. Il disait que cela n’avait aucun fondement, ce n’était qu’une invention de la presse de l’opposition. À la fin de son gouvernement, il a dit qu’il ne se reposerait pas avant d’absoudre les accusés. Que va dire maintenant l’ex-président pour nier ce long rapport de 332 pages ? Est-ce que Dilma va se prononcer ?


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