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➽ Mardi 6 octobre, la responsable d'extrême droite Marine Le Pen était invitée en grande pompe au ministère de l'Intérieur par Gérald Darmanin. Elle était invitée pour préparer, avec le gouvernement, la nouvelle « loi su r le séparatisme » qui vise en réalité à stigmatiser toujours plus les musulmans, l'islam, et les immigrés. Cette invitation est une première pour Marine Le Pen.
➽ Il ne s'agissait pas d'une visite éclair. L'entretien a duré près de 2 heures, «[Darmanin] aurait pu tirer la gueule et nous expédier en vingt minutes, mais il a pris le temps d'écouter», se réjouit Stéphane Ravier, le numéro 2 du parti d'extrême droite. Marine Le Pen a « salué les intuitions » d'Emmanuel Macron à la radio juste après. Son bras droit a ajouté : « il faut un certain courage, personne n'était allé aussi loin.»
➽ Le même jour, Gérald Darmanin accusait La France insoumise d'être liée à un islamo-gauchisme qui détruit la République ». reprenant, encore une fois, un concept forgé par l'extrême droite, et faisant écho au qualificatif « judéo-bolchévique » inventé par les fascistes des années 30.
➽ A propos de la loi raciste que prépare le gouvernement, Marine Le Pen estime que «Ce texte [lui] apparaît très important dans ses objectifs et a salué ses convergences de vues avec le pouvoir en place, ainsi que « l'élaboration commune » du projet entre le RN et En Marche.
Macron n'a été élu que parce qu’il prétendait « faire barrage » à Le Pen. Plutôt qu'un « barrage », il est une autoroute vers le fascisme.
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Source : https://www.liberation.fr/…/macron-et-darmanin-seduisent-l…/
Macron et sa REM fascistes, on s'en doutait un peu...
"Ni droite ni gauche", par Zeev Sternhell, Gallimard 03-01-2013
Rarement livre aura à ce point été au cœur de tous les grands débats historiographiques, intellectuels et politiques depuis sa première parution en 1983. Il n’empêche : malgré la virulence du front du refus opposé dès l’origine par certains historiens, il s’est imposé comme une des références majeures pour l’histoire du fascisme et de la catastrophe européenne du XXe siècle.
De quoi s'agit-il?
Enfermés dans le schéma des trois droites (légitimiste, orléaniste, bonapartiste), nombre d’historiens soutenaient que la France avait été, par sa culture républicaine, rationaliste, universaliste et humaniste, immunisée contre le fascisme ; en sorte que le régime de Pétain, appuyé sur l’Action française, était un ultime sursaut de la droite légitimiste.
Zeev Sternhell fait exploser littéralement ce mur de l’oubli. D’abord, en révélant l’existence en France dès le XIXe siècle d’une droite révolutionnaire, organiciste, particulariste, irrationaliste, antidémocratique et antihumaniste (La Droite révolutionnaire 1885-1914. Les origines françaises du fascisme, Folio histoire n° 85). Puis, avec cet ouvrage, en mesurant l’ampleur, dans l’entre-deux-guerres, de la contamination des intellectuels – quand bien même l’occupation nazie en fera basculer plus d’un dans la Résistance – par cette droite révolutionnaire et sa révolte contre la République et la démocratie.
Vichy, régime à beaucoup d’égards plus brutal et sanguinaire que le fascisme italien, est un pur produit de l’histoire nationale ; son essence se trouve dans cette droite révolutionnaire qui réussit à légitimer chez les meilleurs esprits l’idée qu’il fallait inventer une autre forme de communauté nationale autour du Chef et des chevaleries d’experts. La guerre froide et l’enrôlement des intellectuels dans les deux camps effaceront chez les uns le souvenir des ces textes, voire blanchiront d’authentiques collaborateurs en penseurs libéraux.
Macron/Le Pen... RN/LREM
https://rassemblementnational.fr/annonces/nouveau-tract-ni-droite-ni-gauche-front-national/
https://www.lepoint.fr/societe/emmanuel-macron-ovni-politique-ni-de-droite-ni-de-gauche...
https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/histoires-d-info/...
Etc.
Qu'est-ce que le fascisme ? selon Mussolini
Terrorisme patronal, libéralisme économique, inégalité sociale, dictature politique, militarisme, nationalisme...
« L’éclair de vos poignards et le craquement de vos bombes feront justice de tous les misérables qui voudraient empêcher la marche de la plus grande Italie... Il n’y a qu’un remède : tapez dur ! Et nous espérons que peu à peu, en pilant les crânes, on dégrisera les cerveaux. » (Benito Mussolini au faisceaux fascistes, fin 1918)
« Passons au libéralisme. L’on dit souvent : « Le libéralisme a fait l’Italie ». Mais, doucement. N’exagérons pas. Je contesterais, pour moi, qu’il y ait eu, pendant le Risorgimento, [...] un vrai parti libéral, au sens moderne du terme. Mais [...] le tricolore italien flotte sur le Mont Nevoso. Si nous avions suivi les inspirations du libéralisme [...], il flotterait tout juste au plus à la gare de Cervignano. [...] » (Editorial du "Popolo d’Italia", 1er janvier 1920)
« Le fascisme italien est actuellement engagé dans quelques batailles décisives d’épuration locale...Il suffit de lire les journaux des adversaires pour comprendre que la plus grande confusion règne dans le camp ennemi. L’un invoque l’aide du gouvernement, l’autre menace de la grève générale, l’autre incite encore au crime individuel, il y en a qui recommandent d’attendre et de patienter... Nous vous répondons en vous sciant politiquement et syndicalement les os. Avec une chirurgie inexorable. » ("Popolo d'Italia", 15 Juillet 1922)
« Je suis un libéral. La nouvelle réalité de demain, répétons-le, sera capitaliste. La vraie histoire du capitalisme ne commence que maintenant. Le socialisme n’a plus une chance de s’imposer. Il s’agit de choisir entre un passé presque mort et des possibilités illimitées d’avenir... Il faut abolir l’Etat collectiviste, tel que la guerre nous l’a transmis, par la nécessité des choses, et revenir à l’Etat manchestérien. » (Benito Mussolini, premier discours au Parlement italien, 21 juin 1921)
« Le fascisme italien est actuellement engagé dans quelques batailles décisives d’épuration locale...Il suffit de lire les journaux des adversaires pour comprendre que la plus grande confusion règne dans le camp ennemi. L’un invoque l’aide du gouvernement, l’autre menace de la grève générale, l’autre incite encore au crime individuel, il y en a qui recommandent d’attendre et de patienter... Nous vous répondons en vous sciant politiquement et syndicalement les os. Avec une chirurgie inexorable. » ("Popolo d'Italia", 15 Juillet 1922)
« L’État doit être réduit à des fonctions essentielles d’ordre politique et juridique... Les pouvoirs et les fonctions actuellement attribués au Parlement doivent être limités... L’État est souverain et cette souveraineté ne peut ni ne doit être entamée ou diminuée... L’État doit être le gardien jaloux, le défenseur et le propagateur de la tradition nationale, du sentiment national, de la volonté nationale... »
« Le fascisme repousse dans la démocratie l’absurde mensonge de l’égalité. (...) La police doit non seulement être respectée, mais honorée. (...) L’homme, avant de ressentir le besoin de culture, a éprouvé la nécessité de l’ordre. Et en un certain sens, on peut dire que le policier a précédé le professeur... »
« Les capitalistes modernes sont des capitaines d’industrie, de grands organisateurs, des hommes qui ont et doivent avoir un sentiment très haut de leur responsabilité civile et économique, des hommes dont dépendent le destin et le bien-être de milliers, de dizaines de milliers d’ouvriers. » (discours au Sénat, 11 mars 1926)
« Le fascisme affirme l’inégalité irrémédiable et féconde entre les hommes. » ("Philosophie du Fascisme", 1932)
Qui a dit "illibéral" ?
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MACRON ET SON MONDE ONT TOMBÉ LE MASQUE...
Et c'est tant mieux : désormais, on sait qui est qui.