Depuis plusieurs mois, l'Inde est secouée par une contestation sociale massive : un mouvement paysan contre une réforme du gouvernement d'extrême droite au pouvoir, qui veut privatiser le marché agricole. L'agriculture est une question cruciale dans le deuxième pays le plus peuplé du monde, et la privatisation d'un secteur aussi vital serait un désastre.
La contestation monte d'un cran ce 26 janvier, jour de la fête nationale indienne. Des dizaines de milliers de manifestants, sans doute même plus, encerclent la capitale, Delhi. Des milliers de tracteurs sont entrés dans la ville, alors qu'ils étaient bloqués par la police aux portes de la mégapole.
Les paysans doivent suivre trois parcours distincts, totalisant environ 100 kilomètres. Des affrontements très sérieux ont éclaté : bagarres à coups de batons, police mise en déroute, charge avec des tracteurs, chevaux et engins de chantiers pour enfoncer les barrages. Images impressionnantes. Le gouvernement indien, autoritaire, libéral et nationaliste, est en grave difficulté.
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[Reporterre, 15 décembre 2020] En Inde, la révolte paysanne révèle un système agricole dans l’impasse
Ils sont des dizaines, sûrement des centaines de milliers. Depuis trois semaines, les agriculteurs indiens encerclent New Delhi. Venus des États voisins du Pendjab, de l’Haryana ou de l’Uttar Pradesh, ils se livrent à un siège de la capitale, alors que la police continue à leur en interdire violemment l’entrée. « Je n’ai jamais vu un tel mouvement social », dit à Reporterre Surya Prakash, secrétaire général du syndicat All India Central Council of Trade Unions (AICCTU). « Les agriculteurs bloquent les entrées de la ville et s’organisent pour tenir des semaines. » Avec une dizaine d’autres syndicats majeurs et de nombreuses unions agricoles, l’AICCTU a participé mardi 8 décembre à une grève générale en soutien aux fermiers. La deuxième en deux semaines.
[Révolution Permanente, 21/01/2121] Révolte en Inde : le monde paysan à l’assaut de la capitale
Après deux mois d'une mobilisation sans relâche, la contestation paysanne connaît une nouvelle impulsion en réponse à un Etat qui cherchait à étouffer la crise. Plusieurs millions de manifestants veulent désormais partir à l'assaut de la capitale muni de centaines de milliers de tracteurs, pour le 26 janvier : le jour de la fête nationale !
[Courrier International, 22/01/21] Face aux paysans indiens, Narendra Modi sort le drapeau blanc
Le Premier ministre de l’Inde a décidé de reporter de dix-huit mois la réforme des marchés agricoles par peur de voir Delhi envahie par les tracteurs le jour de la fête nationale, le 26 janvier prochain.
[AntiK, 24/01/21] Le mouvement révolutionnaire réel de centaines de millions de femmes et d’hommes est là. – Arguments pour la lutte sociale
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[Contretemps, 26/01/2020] Aux sources de la révolte paysanne en Inde : capitalisme de l’agrobusiness et centralisation
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Et cependant, la presse hexagonale ronronne en son village gaulois macronisé-lepénisé...