Selon les résultats d'un sondage Elabe (15 janvier), près de neuf semaines après le début de la mobilisation des Gilets jaunes, deux tiers des Français continuent de l'approuver. Dans le détail, elle est soutenue par 36% des Français (+5 points par rapport au 9 janvier) et suscite la sympathie de 31% d'entre eux (+2 points). 13% (-2 points) y sont opposés, 12% (-4 points) y sont hostiles et enfin 8% (-1 point) y sont indifférents.
Même résultat côté sondage BVA publié le 24 janvier par Orange, RTL et La Tribune. Près de deux Français sur trois (64%) déclarent approuver le mouvement, soit seulement un point de moins qu'en novembre au tout début du mouvement.
"Populisme", répondent en choeur les éditorialistes du régime tout en appelant leur Macron à mâter la révolte des manants, mépris de classe. Et sur les réseaux sociaux (dont Mediapart), la paroisse macroniste éructe sa haine : les Gilets jaunes ne seraient qu'un ramassis de gros beaux racistes, sexistes, xénophobes et accros au diésel qui n'auraient d'autre objectif que de faire le lit du fascisme.
Jugeons sur pièces !
Le 29 novembre dernier, le mouvement a envoyé aux médias et aux députés un communiqué comprenant quarantaine et une revendications, elles sont là :
Découvrez la liste des revendications des "gilets jaunes" (France TV Info, 29/11/2018)
Zéro SDF ; Smic à 1300 euros ; favoriser les petits commerces des villages et centres-villes ; grand plan d'isolation des logements ; arrêt de l'augmentation des taxes, impôt plus justement réparti ; même système de Sécurité sociale pour tous, système de retraite solidaire et socialisé, pas de retraite à points, pas de retraite en dessous de 1200 euros ; indexation des salaires, retraites et allocations sur l'inflation ; interdiction des délocalisations ; moins de CDD, plus de CDI ; suppression du CICE ; fin de la politique d'austérité ; etc.
A cette liste de revendications sociales, s'ajoute une exigence politique : plus de démocratie, RIC, etc.
Voici ce qu'en dit François Boulo - Gilet Jaune, l'un des porte-paroles du mouvement, en 4mn30 :
Intro : « Il faut absolument un changement de cap politique, parce que personne ne traitera la colère et le désespoir qui s'expriment partout dans le pays, ni par le mépris, ni par l'indifférence, ni par la force. »
Que le régime Macron et ses collaborateurs se le tiennent pour dit.