Informations ouvrières no 707 (du 20 mai au 1er juin 2022)
Yan Legoff
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Les prix flambent. Les quelques mesures envisagées par le nouveau gouvernement Macron (prolongation du "bouclier tarifaire" pour le gaz et l'électricité, remise de 15 centimes sur les carburants, chèque alimentaire) n'allègent qu'à la marge le poids insupportable qu'exerce l'inflation sur les familles populaires, et qui va encore s'accroître dans les prochaines semaines. Pour la seule alimentation, le coût annuel pourrait être de 224 € par personne en France en 2022 (soit une augmentation de 900 € pour une famille de quatre personnes !), calcule l'assureur Allianz Trade ce 24 mai, qui ajoute que « le pire est à venir ».
Pour Macron et son gouvernement, pas question de toucher aux profits gigantesques engrangés par le capital financier, dont ils sont les serviteurs zélés.
Parlant de l'inflation accélérée au nom de la guerre en Ukraine, le gouverneur de la Banque de France, dénommé François Villeroy de Galhau (choisi par Hollande en 2015), déclare depuis le forum de Davos, en Suisse : « D'une certaine façon, c'est le prix à payer pour défendre nos valeurs. » (France Info, 23 mai).
Pour eux, c'est aux travailleurs et à leurs familles de payer pour la guerre (que Macron finance par milliards), pour les profits des spéculateurs.
Assez ! Assez de cette politique qui conduit à la misère et à la ruine des hôpitaux, de l'école (lire page 6 et 7).
Cette exigence de rupture marque toute la situation. Elle est au voleur de la campagne de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale emmenée par Jean-Luc Mélenchon.