C'est mardi 11 septembre que l'expert nommé par le gouvernement a remis son rapport sur « la situation de PSA Peugeot Citroën ». Aussitôt, le gouvernement a déclaré valider le rapport et le journal du soir « Le Monde », dans son édition du 12 septembre, de titrer « PSA : le gouvernement valide la fermeture d'Aulnay ». Une bien curieuse hâte...
Que trouve-t-on dans le fameux rapport ? Que ce sont « 3 milliards d'euros qui ont été consacrés au rachat d'actions plutôt qu'au développement du groupe ». Que la distribution de 450 millions de dividendes au premier semestre 2011 paraît « inopportune » aujourd'hui. Que des mesures de redressement sont « indispensables ». Certes... Que les choix de segments de marché opérés par le groupe sont aussi ceux qui sont les plus concurrentiels. Que l'on ne peut que regretter que « PSA n'ait pas mené sur l'avenir de ses sites industriels une réflexion d'ensemble ».
La seule conclusion de l'ensemble de ces constats peut-elle être qu'il faut fermer Aulnay ?
Afin de compléter ses constats, l'expert nommé par le gouverment ajoute que la direction de PSA « évacue rapidement la possibilité d'arrêter son usine de Madrid, qui souffre pourant de nombreux défauts : usine ancienne, de faible capacité, en ville, éloignée de ses fournisseurs ».
Le gouvernement a-t-il lu le rapport commis par son expert ?
Comment expliquer une hâte bien curieuse ?
L'industrie française et le dialogue social méritent bien mieux.