Je suis en confinement, dans le strict respect des consignes gouvernementales, que j’invite évidemment chacun d’entre nous à suivre scrupuleusement.
Dans la situation que nous connaissons, l’intérêt collectif prévaut sans qu’il soit besoin d’engager de débat, même si les mesures mises en œuvre peuvent provoquer des contraintes, des gênes que nous espérons tous voir disparaître au plus vite.
Cette indispensable discipline n’exclut ni de demeurer vigilant par rapport aux libertés publiques, ni d’être critique par rapport à la politique conduite depuis que la crise sanitaire est connue et qu’elle frappe notre pays.
Il se trouve que, le 24 mars dernier, la France a perdu Albert Uderzo, l’un de nos compatriotes les plus connus, décédé d’une crise cardiaque à son domicile, ainsi que Manu Dibango, qui a succombé, lui, à la suite d’une infection au coronavirus.
L’un et l’autre ont profondément marqué la vie de beaucoup d’entre nous : le premier à travers les « années Pilote », il y a près de 60 ans déjà, quand nous attendions avec impatience le numéro de la semaine, pour y suivre les aventures d’Astérix et Obélix, ainsi que celles du Grand Duduche, du regretté Cabu, disparu, lui, dans l’odieux attentat contre Charlie Hebdo ; le second à travers ses enregistrements, que nous étions également nombreux à attendre, pendant ce que j’appellerai mes « années Disques », alors que je tenais ma boutique de disques et photo, à l’enseigne d’Harmonies, au Mans.
C’est la raison pour laquelle je tenais à exprimer mon point de vue sur la crise actuelle tout en rendant hommage à Albert Uderzo, extraordinaire dessinateur, ainsi qu’à son inséparable complice, René Goscinny, créateur d’un autre personnage inoubliable, le Petit Nicolas, en association avec Sempé.
L’idée m’est venue de le faire à travers un dessin inspiré d’Uderzo. Je l’ai réalisé avec les « moyens du bord ». Il est donc très imparfait, loin des « standards » actuels, mais j’espère néanmoins qu’il fera sourire et peut-être même rire certains, l’Humour et l’Amour devant toujours avoir le dernier mot, particulièrement en ces jours d’angoisse permanente.
Merci à TOUS ceux qui risquent leur vie pour nous tous, avec une mention particulière aux soignants et aux sapeurs-pompiers, en première ligne comme l’est mon fils aîné, à la fois chef d’entreprise et pompier volontaire depuis une vingtaine d'années près de Rennes.
Prenez bien soin de vous et des vôtres et pensez tout particulièrement à nos parents, grands-parents, arrière-grands-parents, confinés dans les EHPAD, privés des visites de ceux qui leur sont chers.
Et n’oubliez pas que même les plus jeunes peuvent être victimes du coronavirus, comme vient de le montrer le décès, aujourd’hui même, de Julie, âgée de tout juste 16 ans, vers qui vont toutes nos pensées.
La vie de chacun, quel qu’il soit, où qu’il se trouve, est précieuse, ne l’oublions jamais.
