12 novembre

On peut lire ici, un témoignage bouleversant… « C'est un rescapé du Bataclan » : 10 ans après le jour où tout a basculé »

On peut regarder là, la série "Des vivants" pour comprendre que même ceux qui ont survécu vivent tellement mal, pendant si longtemps après. Le président de Life of Paris ne regarde aucune fiction, parce qu’il veut garder en lui ses images. Même s’il trouve bien quand même que le cinéma s’empare du 13 novembre pour expliquer à tous, ce que ça représente pour ceux qui l’ont vécu et qui peuvent encore en parler.

Je la regarde, moi cette série « Des Vivants ». Et je comprends ce qui s’est passé au Bataclan en écoutant ceux qui en sont sortis vivants puisque ce sont leurs mots mis sur leurs maux que les acteurs nous transmettent dans cette série. Personne ne sort indemne d’une telle tragédie, même ceux qui pensent que la vie continue comme avant. Et il y a les autres, les familles qui ne comprennent rien, les profiteurs comme le serrurier, les usurpateurs aussi…

Je l’ai écrit hier, tous ceux à qui on a dit un jour qu’ils vont bientôt mourir peuvent comprendre ça, quand finalement ils survivent, malgré tout. La vie prend alors tout son sens et n’a pas de prix. Sa propre vie et aussi celle des autres, de tous les autres. Ici et partout.

Et le 12, c’est aujourd’hui, jour de deuil aussi, même si c’est différent.

Le 12 novembre 2024, il y a un an, le grand photographe Frantisek Zvardon est décédé.  

Une grande perte pour l’Alsace, la région qu’il avait choisie et qui l’adopté. Chaque matin, depuis des années, il offrait une de ses images, sur Facebook. Et moi forcément, j’avais beaucoup de ces souvenirs sur mon compte alors chaque matin pendant cette année écoulée, j’ai remis en ligne une de ses images, en souvenir, pour ne pas l’oublier. A présent c’est fini. C’est comme ça que j’ai appris grâce à lui, même si je ne l’ai jamais rencontré, que rien ne remplacera jamais une belle image pour commencer la journée. Alors à côté des siennes, même si mes images sont ce qu’elles sont, elles disent le beau, assurément.

Ce matin j’ai raté l’aurore boréale que j’aurais pu capter, certains l’ont fait, et c’était magnifique, si je m’étais levée plus tôt, vers trois heures et je ne savais pas… Peut-être demain… Qui sait ?

C’est sûrement pour ça

Que le ciel était rose d’un côté,

Orange de l’autre,

Et ça arrive souvent

Les oiseaux m’ont souri

La lune aussi

Le merle

Le rouge-gorge

Les cigognes sont passées

Et comme d’hab

Je les ai presque toutes ratées

Parce qu’à chaque fois

Je suis sidérée

Par leur beauté

Et qu’avec leurs grandes ailes

Elles vont vite…