Difficile de vendre le projet sur les retraites.
Pourtant c'était et cela reste l'une des demandes majeures de ses soutiens du monde de la finance dès 2017 et avant. Je parle de la promesse de "saborder le système collectif des retraites par répartition afin de pousser les classes moyennes vers les retraites privées". Le pactole est tel pour le monde de la finance (lire banques, assurances, pseudos mutuelles) qu'ils n'ont pas renoncé et réclament assurément le retour sur de leur investissement.
Le jeune homme et son état major jouent en ce moment leur pantouflage d'après mandat en tentant de satisfaire ces mandants.
Or la foule rechigne et les corps intermédiaires ne suivent pas. Or encore, son parti ectoplasmique mais docile s'est délité. Or enfin le gros du personnel politique dit "de gouvernement" ne s'intéresse plus à la chose publique mais aux carrières individuelles de ses membres et joue la politicaillerie à court terme. Ils flattent des fractions d'électorat suffisantes (xénophobes, adorateurs du veau d'or, amoureux de l'ordre maréchaliste, …) pour être élus à défaut de constituer une nation unie autour de projets communs.
Il est perdu le condottière, isolé dans ce panier stérile de crabes, il louvoie.
Bah ! Pourtant il n'a pas à rougir de ses dix années de pouvoir. II a déjà réussi à poursuivre le sabordage des systèmes collectifs de santé, d'éducation et de transport et pas mal de privatisations. Il a enrichi ses camarades de la classe sociale à laquelle il aspirait d'appartenir en les exonérant de participer à l'effort collectif par l'impôt. Il a éloigné le spectre des classes laborieuses industrielles, esquivé les gilets jaunes et trompé les gens soucieux de climat. Il a réussi la fin du cambouis pour l'avènement du nirvana électronique en facilitant la désindustrialisation off shore. Tout va bien