Nous vivons une régression planétaire de fond en matière politique : le retour à une conception patrimoniale de l'exercice de la souveraineté.
"Ce qui appartient à la collectivité est aussi propriété de qui détient le pouvoir"
Aussi tend-il à user du patrimoine pourtant collectif à des fin personnelle.
Pire : Ainsi celui qui dénonce l'usage privé des biens publics s'en prend à la personne qui détient le pouvoir. Aussi cela est-il insupportable à la caste dirigeante qui s'efforce de museler, voire d'éliminer qui, s'en prenant à l'usage qui est fait de l'état, s'en prend à sa personne ou pourrait le faire. Je parle de la justice, des médias, de la rue, de l'opinion même que l'on violente.
Ne pas sourire. Ne sont pas concernés ainsi les seuls Poutine, Erdogan, prince d'Arabie, nomenklatura chinoise ou clergé dominant comme en Grèce ou Iran et autres tyrans discrets ou patentés. Les pays occidentaux sont dans une situation proche. Si la répression et les atteintes aux libertés y sont moins physiquement violentes, quoique, elles n'en sont pas moins réelles pour être feutrées.
Tout va bien. Mais pour qui ?