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Billet de blog 4 juillet 2015

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Arrêt de quarante réacteurs nucléaires...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Après Fukushima, le Japon a arrêté une quarantaine de réacteurs nucléaires sur les 55 installés dans ce pays.

Quoi, qu'est-ce, dites-vous, c'est un canular ? J'ai mal lu sans doute ? En France, il y a à peu près le même nombre de réacteurs, 58, et on nous serine assez qu'il est complètement impossible de s'en passer ! Utopique ! Même " Europe- Écologie-Les-Verts " n'ose pas imaginer une sortie rapide du nucléaire !

Et il suffirait de le décider, comme ça ?

Justement oui. Je tiens l'information d'un article de Stéphane Lhomme paru dans le dernier numéro du journal " La Décroissance " : le Japon a arrêté 40 réacteurs nucléaires sur 55, en quelques heures.

En contrepartie ont été supprimés une masse de gaspillages complètement superflus, et les escalators et climatiseurs ont été débranchés. Absolument rien à voir avec le retour à la préhistoire !

En tous cas, ce qui me dépasse, moi, c'est que nous puissions nous laisser imposer, quels que soient les arguments invoqués, une industrie aussi mortifère et aussi méprisante de toute vie présente et future.

Les jeux d'argent en Bourse et le commerce en font la source de produits financiers colossaux, alors qu'elle ne fournit - et à quel prix ! - que 2% de l'énergie consommée mondialement. C'est ridicule !

A part sa vocation évidemment militaire, à capacités létales titanesques, cette industrie ne fait que rapporter des milliards, et du pouvoir, toujours aux mêmes. Et qui paie, avec ses sous, son travail, son asservissement et sa santé ? Toujours les mêmes aussi, la " basse " classe, celle qui s'endette, celle qui " endette honteusement ses enfants " pour que les ultras-riches restent aux commandes, et soient de plus en plus riches, dûment renfloués par États interposés.

Tout cela alors que, malgré l'omerta, les conséquences mortelles de cette industrie sont avérées, et plus que durablement, sans doute aucun. Nous sommes là dans une démesure totale, la plus consternante et la plus aberrante. Le simple bon sens nous avertit que nous n'avons pas 25 ans devant nous avant la prochaine catastrophe monstrueuse, vu le nombre de centrales essaimées, vu le vieillissement inéluctable des constructions, vu les conditions de travail précaire pratiquées dans ce secteur comme dans les autres, vu les risques sismiques encourus d'autant plus inconsidérément que nombre de centrales sont construites en zones sismiques, en France et ailleurs, vu les risques gravissimes d'inondations, vu les bouleversements politiques et autres aléas toujours possibles que nos experts auto-proclamés prétendent dominer superbement !

L'erreur est humaine. Et l'on peut apprendre de ses erreurs... Mais l'erreur qui consiste à laisser se perpétuer une industrie aussi mortifère est criminelle.

Nous sommes tous concernés, tous responsables. Prenons nous-mêmes en mains les questions énergétiques. Rassemblons-nous entre citoyen(ne)s dans des groupes d'informations, de réflexions, de propositions et d'élaboration politique.

                                    Gdalia Roulin, le 5 septembre 2011.

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