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Billet de blog 16 décembre 2025

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Géographie en trois dimensions (1/2) : The sky is the limit

Cela se voit difficilement sur une carte, mais la géographie ne peut exclure sa dimension verticale. L’urbanisation se fait de plus en plus en hauteur et de nombreux phénomènes ne peuvent se comprendre sans tenir compte des différences de niveaux. Focus sur un aspect parfois sous-estimé de notre discipline. (Renaud Duterme)

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A priori, l’horizontalité semble la perspective par excellence pour analyser l’espace. Et pour cause, la verticalité peine à se voir sur cet objet d’étude central de la géographie qu’est la carte. Pourtant, non seulement elle a depuis longtemps été partie prenante de la production spatiale (édifices élevés, constructions sur les hauteurs, infrastructures superposées, etc.) mais elle constitue depuis plus d’un siècle un facteur déterminant pour comprendre plusieurs dynamiques au cœur de la géographie (urbanisation, croissance démographique, inégalités spatiales, prédation écologique, etc.).

Brève histoire du gratte-ciel

La verticalité contemporaine se comprend d’abord au regard de la prise de hauteur qu’ont connue de nombreuses villes, principalement en raison d’une innovation architecturale: le gratte-ciel. Probablement originaire de Chicago, ce type de bâtiment a émergé à la fin du XIXe siècle et s’est généralisé sous l’influence d’au moins quatre autres inventions:

1) L’acier, qui va fournir une structure porteuse consolidée, permettre d’augmenter le poids global de l’édifice et donc d’empiler des étages. Cet acier servira non seulement à la fabrication de l’armature métallique mais également à renforcer le béton en y intégrant des tiges métalliques (béton armé).

2) L’ascenseur, sans lequel il serait impossible d’habiter ou de travailler dans les étages supérieurs. Initié au mitant du XIXe siècle une fois les premiers mécanismes de sureté intégrés, il n’a depuis lors eu de cesse de se perfectionner tant aux niveaux du confort, de la vitesse que du fonctionnement (énergie à vapeur, hydraulique et enfin électrique). Si l’ascenseur a donc permis la verticalisation, cette dernière l’a à son tour rendu incontournable, en faisant même «le premier moyen de transport mécanique au monde (100 millions de trajets par jour en France)»[1].

3) Le téléphone, qui facilitera la communication entre les étages, en particulier dans les bâtiments consacrés aux emplois de bureaux.

4) La climatisation, dont l’absence transformerait ces ensembles de verre et d’acier en véritables fournaises, en particulier pour les plus hauts d’entre eux davantage exposés à la lumière du soleil.

Derrière ces quatre éléments se cache une hausse de l’énergie disponible, en particulier sous forme fossile. Comme le souligne Philippe Rahm dans son Histoire naturelle de l’architecture, «le gigantisme des gratte-ciels doit autant aux ingénieurs qu’au charbon et au pétrole»[2], lesquels vont permettre de faire fondre l’acier, transporter les matériaux, ériger des grues, pallier l’énergie musculaire pour monter 40 étages et refroidir les surfaces exposées aux rayons du soleil. Le gratte-ciel constitue par conséquent un reflet de la standardisation des matériaux et des modèles urbains.

La verticalisation de la ville s’inscrit également au sein de la tertiarisation de la société. Là où l’usine était au cœur de la ville industrielle, les tours de bureaux constituent dorénavant LE symbole de la ville moderne et de la gabegie bureaucratique qui caractérise nos vies quotidiennes.

Déjà en 1964, Lewis Mumford a analysé l’émergence du gratte-ciel sous le prisme de la concentration géographique des activités de commandement et de gestion. Avec l’essor des moyens de communication modernes (téléphone, transport aérien puis internet), les administrations politiques, les sièges des grandes multinationales et des grands médias, les services aux entreprises (aide juridique, publicité, finance, etc.) sont dorénavant situés au même endroit, tous comme la pléthore d’emplois que ces secteurs fournissent.

« Non seulement il était indispensable de prévoir des logements et des bureaux pour ces employés, mais le produit de leurs activités nécessitait la construction d’immeubles spécialisés dans les nouveaux quartiers : fichiers, coffres-forts, lieux de stockage, d’archivage, avec une énorme documentation classée par rubriques alphabétiques, aux fins d’exploitation, de référence, de procès ou de contrats futurs. À temps nouveaux, formes nouvelles : dès la fin du XIXe siècle, aux États-Unis, on voyait apparaître des bâtiments administratifs d’un style particulier : sous l’apparence symbolique de fichiers humains verticaux, se dressaient des bâtisses aux ouvertures et aux aménagements uniformes, entassant étages sur étages dans un effort pour atteindre l’air et la lumière, et surtout pour l’emporter sur d’autres gratte-ciel par le prestige de la taille, signe irréfutable de la puissance financière. »[3]

La fascination des hauteurs

Car si la volonté de construire des édifices toujours au plus près des cieux ne date pas de cette époque (dès l’Antiquité, la verticalité se veut «le lien privilégié entre le ciel et la terre»[4]), les évolutions décrites ci-avant vont imposer la hauteur au cœur de l’urbanisme moderne.

Au-delà des évolutions technologiques et sociétales, cette « folie des hauteurs », pour reprendre l’expression de Thierry Paquot, obéit à une fascination pour ces dernières, en particularité pour la spectacularité que les tours les plus élevées offrent. Il suffit pour s’en convaincre de voir à quel point le cinéma utilise ce décor pour d’innombrables longs-métrages, de Metropolis à Batman en passant par Die Hard ou Mission Impossible. Ironie du sort, cet élément fut sans doute déterminant dans le choix des tours du World Trade Center par les auteurs des attentats du 11 septembre 2001.

Cette focalisation sur la hauteur des édifices obéit à des logiques de marketing urbain, la skyline faisant office de carte de visite au service de l’attractivité auprès des catégories sociales aisées (grandes fortunes, touristes, étudiants, entreprises, etc.). Comme l’écrit l’historien Ben Wilson, les gratte-ciel « ne sont pas tant des immeubles de bureaux que des lanceurs de missiles extrêmement couteux dirigés contre des cités rivales »[5].

Ceci explique pourquoi le secteur financier a été l’un des plus prompts à la verticalité et à la hauteur, l’édification de tours constituant le symbole du pouvoir qu’a pris l’économie sur le reste de la société, élément central du capitalisme. À ce narcissisme économique (dont les Trump Towers constituent sans doute le meilleur exemple) peut également se rajouter un fantasme viriliste, la dimension phallique du gratte-ciel ayant été mise en évidence par nombre de féministes.

Le gratte-ciel permet enfin à de nombreux architectes de marquer l’empreinte urbaine et par là d’inscrire leur nom à la fois dans l’histoire de la ville et de leur profession. 

Cette obsession des hauteurs se manifeste dans le prix des loyers, en particulier dans les immeubles de hauts standings (tours de bureaux, hôtels, appartements, terrasses, bars, etc.) au sein desquels la vue constitue un des éléments déterminants de la valeur de bien.

La ruée vers le ciel, la solution ?

Par la densité de population qu’elle permet, la verticalité est fréquemment avancée comme la solution aux défis du XXIe siècle (jusque dans la gestion funèbre, des cimetières verticaux se multipliant aux quatre coins du monde). Après Hong Kong ou New York, la municipalité de Chongqing, en Chine intérieure, est emblématique de cette tendance. Regroupant plus de 30 millions d’habitants, la ville regorge d’inventivité en trois dimensions pour répondre aux besoins de cette population: gratte-ciel, passerelles, autoroutes suspendues, voies de transport passant à travers les immeubles, superposition de ruelles: autant de prouesses architecturales qui augurent peut-être la ville du futur, qui plus est dans un contexte de rareté et d’enchérissement du foncier.

La concentration spatiale et la course vers le ciel sont donc communément perçues comme écologiques, la pression sur l’espace étant considérée comme plus faible, tout comme les distances à parcourir par les habitants pour leurs activités quotidiennes. Cette vue de l’esprit occulte trois éléments.

D’abord, la quantité de ressources nécessaires à l’édification et au fonctionnement des gratte-ciels : sable, granulats, eau, acier, verre, ciment, pétrole, électricité… Autant de ressources et d’énergie qu’auront nécessitée l’extraction, le transport, la transformation, la construction mais aussi le fonctionnement du bâtiment. Sans compter les impacts environnementaux présents lors de toutes ces étapes.

En outre, des immeubles plus hauts sont également plus lourds et nécessitent donc des fondations plus profondes et solides, pour lesquelles le sable et le gravier représenteraient entre 5 et 10% du poids total du béton utilisé pour l’ensemble de l’édifice[6]. Ce qui n’empêche pas l’enfoncement de ces mastodontes (près de 7,5 cm par an pour la Burj Khalifa et ses 828 mètres de haut)[7].

Ensuite, les déplacements induits par cette concentration urbaine. Trajets quotidiens des navetteurs en provenance des zones périurbaines (engendrant une congestion aux heures de pointe et des pics de particules fines) mais aussi distances parcourues par les biens consommés par les habitants puisque les productions agricole et industrielle se sont de plus en plus éloignées géographiquement des métropoles. L’empreinte écologique d’une ville dépasse donc largement sa superficie stricte.

Enfin, les gratte-ciel ont des conséquences non négligeables sur la biodiversité, notamment en matière de pollution lumineuse et de dangerosité pour les oiseaux (ils seraient chaque année plusieurs centaines de millions à se fracasser contre leurs vitres rien qu’aux États-Unis)[8].

À la lumière de ces éléments, l’on voit que l’équation verticalité = écologique est loin d’aller de soi, qui plus est quand la hauteur se veut un outil du productivisme le plus extrême, à l’instar de la gigaporcherie d’Ezhou, toujours en Chine où, sur 26 étages, se concentrent près de 650.000 porcs, déplacés par de gigantesques ascenseurs d’une capacité de 40 tonnes. Le gigantisme de certaines structures symbolise la démesure de nos sociétés et la déconnexion d’avec la nature.

La verticalité, un outil de domination

Sociétés polarisées obligent, la verticalité se met également au service de la séparation entre populations. De nouveau, les gratte-ciel portent en eux cette déconnexion d’avec la société : édifices repliés sur eux-mêmes et rompant avec toute convivialité urbaine, ils se rapprochent de plus en plus de l’image de forteresses ultramodernes, qui plus est avec l’omniprésence de technologies sécuritaires en tous genres (caméras, vigiles, digicodes, détecteurs, portes sécurisées, vitres teintées…).

Allégorie de l’arrogance des puissants, la façon dont ces immeubles impose le degré de luminosité aux autres bâtiments (impactant leur valeur immobilière) et aux passants (tantôt en obscurcissant les rues, tantôt en les éblouissant par le reflet du soleil sur les vitres)[9]. Ben Wilson reprend le passage d’une courte nouvelle écrite en 1905: « quand vous êtes là-haut, vous pouvez vous pencher sur vos congénères, qui évoluent une centaine de mètres plus bas, et les regarder avec mépris comme s’ils étaient de insectes ». Il ajoute : « dès lors qu’on s’est retiré en toute sécurité dans le luxe et la richesse, on juge la ville insignifiante ».

De cette déconnexion à l’enfermement volontaire, il n’y a qu’un pas. À l’instar des gated communities, l’on remarque une sécession verticale dans de nombreuses villes, « phénomène dans lequel les gens se retirent vers les hauteurs dans de luxueux cocons fortifiés pour super-riches »[10]. À l’image de « cet immeuble à podium situé à Vancouver et incluant une cour intérieure – dotée d’équipements tels que des étangs artificiels et des bars en plein air – placée en étage, au-dessus du rez-de chaussée, comme un ersatz de rue au-dessus de la rue »[11].

Mais tout n’est pas rose à l’intérieur de ces spectaculaires édifices. À l’instar des anciennes maisons de maîtres où les domestiques vivaient à l’étage et empruntaient l’escalier de service afin de ne jamais croiser les visiteurs[12], les gratte-ciel reproduisent la hiérarchie de l’entreprise et de la société à travers l’affectation des niveaux: « plus votre bureau se rapproche du sommet de la tour, plus vous êtes importants ! »[13]. Cette ségrégation spatiale se fait également via des systèmes d’ascenseurs différents en fonction des étages vers lesquels souhaitent se rendre les usagers (Thierry Paquot parle « d’ascenseur discriminant »[14]).

Si pour les riches, la hauteur est synonyme de prestige, chez les plus démunis, elle peut au contraire se transformer en cauchemar. Choisie par les premiers, la déconnexion d’avec le sol peut être subie par les seconds, comme nous le montre le Grand Ensemble, ces «barres et tours sans lien avec les rues existantes» [15] au sein desquels le manque d’entretien des ascenseurs transforme un logement aux étages les plus élevés en contrainte, en particulier pour les personnes plus âgées. Sans compter les conséquences en cas d’incendies, comme les exemples londoniens et hongkongais l’ont tragiquement montré.

Cette façon de séparer des populations par des différences de niveaux se manifeste également dans l’espace public. En sus des murs, clôtures, axes autoroutiers ou ferroviaires, la superposition d’espaces participe à la ségrégation spatiale. Ponts, parcelles, routes surélevées constituent autant d’éléments permettant de relier deux territoires de façon totalement déconnectée de ce qu’il se passe sur la terre ferme.

Cette façon d’organiser l’espace peut obéir à des motifs socio-économiques (cachez ces pauvres que je ne saurais voir); mais également géopolitiques (la Cisjordanie occupée regorge de dispositifs en trois dimensions visant à assurer une continuité entre les colonies israéliennes et le territoire hébreux tout en restreignant l’accès aux Palestiniens); ethniques (« à New York, dans les années 1930, l’urbaniste Robert Moses abaisse la hauteur des ponts pour, dit-on, empêcher les populations pauvres et noires qui prennent le bus au lieu de la voiture individuelle d’accéder à certains quartiers de la ville »)[16], voire commerciaux (à Las Vegas, des systèmes de parcelles surélevées ont été mis en place afin de drainer la foule vers les casinos et galeries marchandes)[17].

Retour sur terre ?

Quel futur pour la verticalité ? Difficile à dire tant des forces contraires s’opposent.

D’un côté des contraintes démographiques et géophysiques (hausse de la population, exode rural, montée du niveau des mers, raréfaction des terres, etc.) semblent aller dans le sens de plus de hauteur et de densité, avec des idées plus ou moins insolites (cimetières verticaux, fermes verticales, 

De l’autre, des évolutions diverses remettent en cause cette façon de concevoir l’espace : exode urbain et désamour des villes dans les pays occidentaux, taux de vacances important dans les quartiers d’affaires, révolutions administratives (numérisation des archives et des dossiers, télétravail, intelligence artificielle) menaçant la tour de bureaux d’obsolescence, loyers exorbitants transformant des logements en hauteur en purs objets de spéculation (voir la Steinway Tower à New York), augmentation des coûts des matériaux et de l’énergie, affaissement des villes…

La verticalité n’est évidemment pas un problème en soi mais, comme de nombreux phénomènes, le devient quand elle s’inscrit dans une course à la démesure, déconnectée des besoins réels des habitants. En se mettant au service de la convivialité (autoponts pour séparer le trafic automobile de la vie quotidienne, promenades suspendues, fermes urbaines à taille humaine, etc.), elle a tout à fait sa place au sein de la ville de demain, nécessairement plus sobre.

Mais si la verticalité n’est considérée que comme symbole de l’outrance propre à l’anthropocène, la multiplication de limites planétaires risque bien de faire revenir les architectes, promoteurs et autres autorités urbaines… sur terre.

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[1] Thierry Paquot, La folies des hauteurs. Critique du gratte-ciel, Infolio éditions, 2017, p. 32.

[2] Philippe Rahm, Histoire naturelle de l’architecture. Comment le climat, les épidémies et l’énergie ont façonné la ville et les bâtiments, Paris, Éditions Points, 2023,  p. 116.

[3] Lewis Mumford, La cité à travers l’histoire, Marseille, Éditions Agone, 2011 (1964), pp. 746-747.

[4] Thierry Paquot, Désastres urbains. Les villes meurent aussi, Paris, La Découverte, 2015, p. 106.

[5] Ben Wilson, Metropolis. Une histoire de la plus grande invention humaine, Paris, Passés Composés, 2024,  p. 294.

[6] Nelo Magalhães, Accumuler du béton, tracer des routes, Paris, Éditions La Fabrique, 2024, p. 78.

[7] Idem, p. 79.

[8] Ben Wilson, op. cit., p. 385.

[9] Ibid., p. 286

[10] Quinn Slobodian, Le capitalisme de l’apocalypse. Ou le rêve d’un monde sans démocratie, Paris, Seuil, 2025, p. 74.

[11] Ibid., p. 74.

[12] Pierre Veltz, Après la ville. Défis de l’urbanisation planétaire, Paris, Seuil, 2025, p. 110.

[13] Thierry Paquot (2017), p. 69.

[14] Ibid., p. 33.

[15] Thierry Paquot (2015), p. 34.

[16] Michel Bussi, Martine Drozdz, Fabrice Argounès, Nos lieux communs. Une géographie du monde contemporain, Paris, Fayard, 2024, p. 291.

[17] Pascale Dédélec, Las Vegas dans l’ombre des casinos, Rennes, Presses Universitaire de Rennes, 2017, pp. 121-122.

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À venir

Géographie en trois dimensions (2/2) : voyages aux enfers

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Sur le blog

«Gotham, entre décadence et espoir» (Renaud Duterme et Manouk Borzakian)

«Ils habitent des tours (en Asie)» (Gilles Fumey)

«La civilisation de la clim» (Renaud Duterme)

«Gated communities, le paradis entre quatre murs» (Renaud Duterme)

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