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Edward Mukiibi, président de Slow Food, s’est adressé aux 3000 délégués rassemblés autour de la scène du Parco Dora pour la cérémonie d’ouverture.
«J’ai participé pour la première fois à Terra Madre en 2008. Cela a complètement changé ma vision des choses, en tant qu’agronome et jeune agriculteur. J’étais venu en tant que délégué, je suis reparti comme militant. Aujourd’hui, je suis président de Slow Food. Si je fais le bilan de ces vingt dernières années, je pense à aux efforts et à l’incroyable travail réalisés par tous ceux qui ont participé aux différentes éditions. Je pense aussi à tous les délégués qui n’ont pas pu venir à cause des guerres qui font rage dans une grande partie du monde. Nous sommes avec eux, nous sommes solidaires, et ils sont avec nous par la pensée. Terra Madre prône l’unité dans la diversité, notre réseau est un réseau de paix, de tolérance et de soutien. Nous nous rassemblons dans la joie, mais sans oublier les crises climatique, environnementale et sociale, ou encore les injustices que nous subissons. Nous ne pouvons ignorer l’urgence et l’étroite corrélation qui existe entre ces différentes crises. Le changement doit commencer maintenant, et il commence ici.»

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E. Mukiibi a ajouté:
«Terra Madre illustre l’histoire du réseau Slow Food et tout le travail réalisé. Ce rassemblement symbolise la réflexion sur l’avenir du mouvement, et plus globalement sur celui du système alimentaire. C’est une opportunité de réunir tout le réseau et de renforcer les liens de notre grande famille internationale, afin d’agir tous ensemble pour créer un avenir meilleur, en prenant à notre tour soin de la nature, comme la nature a toujours pris soin de nous.»
Puis, Carlo Petrini, qui a fondé Slow Food le 9 décembre 1989 à Paris, près de l'Opéra Comique, à 150 mètres de la maison qui fut celle du génial Brillat-Savarin, a déclaré:
«Le temps est venu pour amorcer un renouveau culturel et politique. Dans cette édition de Terra Madre, nous devons faire un effort durable pour représenter non seulement ceux qui y contribuent depuis les 20 dernières années, mais également ceux qui travailleront avec nous à l’avenir. L’alimentation est un facteur clé de la transition écologique mondiale, elle représente un bien commun, créateur de liens. Nous devons briser ce cercle vicieux qui permet à quelques multinationales de dégager des bénéfices faramineux en dominant la production alimentaire.»

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Dalì Nolasco Cruz, membre du conseil d’administration de Slow Food et coordinatrice du Réseau Slow Food des Peuples autochtones, a pris la parole:
«À Terra Madre, les peuples autochtones ont l’opportunité de rappeler à tout le monde qu’ils sont les principaux protecteurs de la biodiversité. Nous devons changer le monde. Nous lançons un appel urgent à chacun d’entre vous. Nous, les peuples autochtones, avons besoin de ce changement, pour notre bien à tous.»
La France a envoyé 60 délégués des régions qui présenteront une des particularités de la cuisine et la gastronomie du pays: trois produits fermentés (pains, vins, fromages).
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Sur le blog
«Slow Food se met en colère? (Terra Madre 2024-2)» (Gilles Fumey)
«La France marie ses pains, ses vins et ses fromages (Terra Madre 2024-3)» (Gilles Fumey)
«Slow Food, nouvelle génération» (Gilles Fumey)
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