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Festif, populaire, familial et revendicatif sont les quatre mots qui donnent l'ambiance de ce 1er Mai historique par son nombre de manifestants, son unité syndicale et le dépassement de ce refus présidentiel qui alimente non une grogne persistante mais une colère chaude ou froide irrémédiable comme autant de casseroles aux basques du locataire de l'Elysée pour la durée des quatre années encore.
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Ce 1er mai de muguets et de casseroles marque pour beaucoup l'impossible retrait et maintenant abrogation de cette loi par ce Président rigide et jusqu'au-boutiste qui ne regarde et n'a jamais regardé en face dans une sorte de fanatisme législatif les fractures multiples qu'il a ouvertes dans ce pays. Elles conduisent à une situation qui confine à l'absurde tant le divorce est profond et durable entre ce gouvernement et ses quelques députés dépités qui font, avec raison, profil bas et une écrasante majorité du pays avec forces politiques, intellectuelles, artistiques dont des premiers soutiens du candidats Macron qui se détournent du Président après une seule année de réélection dont nous savons tous et toutes qu'il n'a été élu que par défaut pour ne pas voir l'extrême-droite de toujours, celle de la collaboration et de la guerre d'Algérie (re)venir au pouvoir.
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Avec des interviews multiples au départ du défilé autour de deux questions simples (votre état d'esprit pour ce premier mai et la suite) en fond sonore, vous découvrirez en photos l'insolite de ce défilé mêlant joie et gravité.
Ces fractures ouvertes sans vergogne et en toute volonté dans ce pays préparent des lendemains bien difficiles faits d'affrontements violents ou non, de haines réciproques et de coups tordus sur fond de reconquêtes des éléments les plus fascisants préparant l'anti-démocratie en 2027 en enfilant les pantoufles des législations répressives et de la doctrine violente de la sécurité publique qui sert un gouvernement et si peu la Nation avec en prime les droits sociaux, les libertés publiques misent à mal.
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Macron a perdu la bataille des retraites
Comme Pyrrhus obtenant une victoire au prix de pertes si lourdes et si irrémédiables qu'elle est une défaite, Macron a perdu la bataille des retraites non seulement par l'opposition sans cesse confirmée de l'opinion publique et la mobilisation massive, constante, historique depuis le 19 janvier mais d'abord par la lutte qui se poursuit et se poursuivra tout au long du quinquennat contre cette loi par toutes sortes de moyens que la répression de grande ampleur, la criminalisation par le verbe, le règlement et l'interdit ne pourra pas vaincre. Grâce à l'intelligence collective de multiples organisations, syndicales et autres, ces formes peuvent être inattendues et surprenantes laissant la répression un train derrière. Les syndicats unis l'ont gagné quand bien même le retrait n'a pas eu lieu. Macron a réussi l'exploit d'être rejeté avec une intensité jamais atteinte dans cette Vème République de malheur. Il a réussi à galvaniser le ressentiment en colère persistante et en actions renouvelées, colère qui trouvera les formes de poursuivre un combat contre cette loi mais aussi contre toute cette politique si agressivement réactionnaire qui veut en revenir au XIXème siècle, rebaptisé l'avenir, quand l'ouvrier n'avait aucun droit et les patrons tous dictateurs dans l'usine et la société dont les caciques envoyaient la troupe tirer sur la foule des grévistes. Ce choc, il l'a voulu, il l'a eu et il l'aura encore et encore.
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Ambiance familiale autant que revendicative pour un 1er mai qui a multiplié par dix le nombre habituel de manifestant·es du jour malgré une belle journée d'un week-end long, preuve, s'il en fallait, d'une mobilisation qui ne faiblit pas. Avec de nombreuses casseroles qui se sont fait entendre malgré les sonos surpuissantes des organisations syndicales assourdissantes, le défilé a rassemblé de 20 à 25000 manifestants selon la CGT.
Il ne s'agit pas de prendre ses désirs pour la réalité mais sauf éclatement de l'intersyndicale suivi par des règlements de compte, y compris au sein des forces politiques d'opposition de gauche, qui prendraient le dessus en dehors de toute raison, la lutte est engagée et ne s'arrêtera pas quand bien même Macron n'abrogera pas sa loi (sauf loi d'abrogation majoritaire ou RIP hautement hypothétique quand bien même autorisé) quand il veut encore en rajouter dans de nouvelles lois injustes comme pour achever son puzzle de casse sociale et politique. Il est assis sur un volcan et le magma s'écoule. Il ne peut pas l'arrêter, tout président aux pleins pouvoirs qu'il est.
Lire sur MDP : « Il n’y a aucun apaisement » : dans toute la France, un 1er-Mai de lutte
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Les déclarations syndicales
Elles et ils avaient beaucoup de choses à déclarer et ils et elles se sont lâché·es pour ce Premier-mai. Avec plus d'une heure de déclarations débutées à 12h30 après arrivée sur la place de Jaude, les onze déclarations se sont succédé devant une foule debout passée peu à peu de 20 000 à quelques centaines de personnes à sa toute fin. Nous vous proposons à domicile d'écouter la bande du premier au dernier dans cet ordre protocolaire habituel qui mérite tout autant votre écoute avec les indications pour vous y retrouver avec nom de l'organisation et temps de parole.
CGT (7mn37) CFDT (3mn37) FO (12mn13) GCG (5mn06) CFTC (1mn25) UNSA (4mn10) Solidaires (5mn4) FSU ( 6mn5) UNEF (7mn47) Voie lycéenne (4mn 47) FAGE (1mn3).
CGT et CFDT
FO et CGC :
CFTC - UNSA - Solidaires -FSU :
UNEF - Voie Lycéenne - FAGE :
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