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Depuis le 19 janvier, la mobilisation historique contre la réforme des retraites soutenue par la grande masse de la population qui y est hostile se poursuit tandis que le Président est en Chine espérant passer à autre chose (qui sera même) comme si cette triple crise, sociale, démocratique et de régime, pouvait être mise sous le tapis. Erreur mon bonhomme, tu as semé le vent, tu récoltes la tempête et ce n'est pas fini hélas pour des violences que nous ne souhaitons vraiment pas mais ne rien obtenir (sinon passage en force et forces policières) par des manifestations réellement massives, répétées et pacifiques peut conduire certain·es à des extrémités.

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Une loi sans vote d'un projet improvisé, injuste et inutile, qui a utilisé tous les artifices constitutionnels pour contourner députés et sénateurs au pas de charge ; un régime de maintien de l'ordre qui a fait explicitement le choix de la violence policière déniée, choix manifesté par l'ensemble et constants propos extrémistes (vocabulaire, éléments de langage, justifications et déni) du Ministre de l'intérieur, Darmanin. Il justifie toutes les violences maquillées en violences légitimes hors de toute proportionnalité. Il aurait dû être démissionné pour cette pitoyable prestation qui n'a plus rien à voir avec le maintien de l'ordre et de la paix pour servir Macron qui ne ne vise plus que l'essoufflement de la mobilisation et la répression pour juguler un peuple debout.

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Ce pouvoir perd les pédales dans une fuite en avant désastreuse : il avait déjà tourné le dos à la justice, il tourne le dos à la paix civile. Ce choix terrible sème les graines de violences qui pourraient germer dans des formes et des occasions comme des rhizomes invasifs. En amincissant à moins que l'épaisseur d'un tract sur papier recyclé, la distinction avec le langage et la pratique de l'extrême-droite, Macron et Darmanin savonnent la planche de la démocratie et facilite une succession en 2024 pour une candidate qui pour ne rien dire, attend son heure. Sans un arrêt de cette politique et "les" gauches sans leader autre que le même, les heures sombres sont devant. Chacun·e le sent, chacun·e le craint. On ne peut pas se réveiller à la veille du scrutin présidentiel pour bricoler un plan. Reste la dissolution... hypothétique à l'heure actuelle.

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La mobilisation ne faiblit pas, détermination plus forte que jamais
Peu de monde à 9h45, un quart d'heure avant le rendez-vous habituel place du 1er mai, contrairement aux autres journées faisant craindre une baisse sensible de la participation. Pourtant, elle n'a pas faibli même si le chiffre varie d'une fois à l'autre, la mobilisation reste à un haut niveau. Vers 10h15, le gros des "troupes" est arrivé pour arriver à 15000, chiffre des organisateurs. Durant ce temps de préparation, nous avons demandé à Fabien Claveau, secrétaire académique FSU, de nous dire quelques mots avant le départ. Les voici :
La détermination est comme enkystée dans la lutte. Le sentiment que ce pouvoir refuse toute solution autre qu'en passer par les diktats de Macron le monarque, double la détermination d'une profonde exaspération, d'une colère lancinante et d'une haine à peine retenue. Elle est explosive. Deux mois et demi de mobilisation massive, des pertes d'argent souvent conséquentes, une unité syndicale sans faille quand Macron n'a cherché qu'à la fissurer, ne peuvent passer à la trappe. Les mots de Macron, baratineur-enfarineur ou de Borne n'y peuvent rien changer. Il n'est même plus question de gagner ou de perdre mais de poursuivre la lutte jusqu'au retrait avec une obstination, acharnement déraisonnable qui s'oppose au mépris permanent dévastateur, à la folie du statut-quo borné, de la répression comme réponse unique (à Borne du vent près), du non-retrait, de la non-dissolution, du non-référendum, bref de l'immobilisme rigide et psychorigide quand tout un pays est débout dans un élan de civisme et de conscience aigüe de ce qui se joue. Macron pousse les gens à bout. Ce n'est pas un jeu mais un danger absolu. Par son intransigeance qui n'est pas aveugle mais réfléchie, il en porte la responsabilité.

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Le cortège
Départ rue Niel, le cortège a suivi le parcours du 23 mars (la 8ème) tout en bifurquant dans la rue du rectorat avant de finir à Jaude. Les torches n'ont pas manqué avec des sonos devenues tonitruantes au fil des manifs (manifestement on a renouvelé le matériel, en tous cas augmenté la puissance sonore). Voici le montage vidéo/photo qui manifeste l'engagement plus fort et plus joyeux encore :
Ecouter sur Médiapart en accès libre :
Usul. Est-ce que vous condamnez les violences ?
Les déclarations

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Philippe de la Confédération Paysanne est intervenu à la fin des déclarations pour la première fois.
Voici sa déclaration :

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