Après des jours de blocage devant la faculté de lettres et sciences humaines de Clermont-Ferrand (et par rotation devant d'autre sites) pour convaincre le plus d'étudiant·es possible de participer au mouvement contre la réforme des retraites, une manifestation étudiante et lycéenne avec un renfort important des organisations syndicales s'est déplacée sur un itinéraire inhabituel de cet établissement à la Préfecture profitant d'un beau temps contrastant avec la veille au soir.
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Sono à fond qui ne passent pas inaperçues, chants et slogans se sont succédés avec le dynamisme de la jeunesse. Le cortège s'est engouffré dans l'avenue des Paulines pour remonter ensuite par l'avenue Carnot pour faire la jonction avec des lycéennes et lycéens devant les lycées Jeanne d'Arc et Blaise Pascal. Deux élèves de seconde de Jeanne d'Arc m'ont bien expliqué leur participation à cette manifestation et sur la durée à ce mouvement social : elles sont conscientes de participer directement à leur avenir déjà assombri avec le dérèglement climatique en se mobilisant contre cette réforme pour arrêter cette course à toujours plus d'années avant la retraite, conscientes que la retraite actuelle malgré les reculs successifs de ces quinze dernières années, a été obtenue grâce à des luttes bien antérieures à leurs jeunes existence et elles y tiennent.
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Il n'est simple pour personne de participer à ce mouvement social historique dans un moment où les factures s'allongent gravement accélérant la plongée dans la pauvreté quand les sociétés amassent des profits astronomiques et jamais vu : l'armateur CMA-CGM a le pompon avec 23,5 milliards d'euros en 2022 devant Total Energie et ses 19,5 milliards et Stellantis ses 16,8 milliards, tous profiteurs des hausses que ce gouvernement des très riches laisse intact en refusant une taxe sur ces super-profits obtenues par la variation des prix de l'énergie, les constructeurs automobiles ne veulent plus vendre que les voitures les plus profitables, soit les plus chères. "TotalEnergies, Stellantis, LVMH... Cinq questions sur les bénéfices colossaux ...".
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Il n'est pas simple non plus pour les étudiant·es dont beaucoup sont dans une précarité financière bien difficile. (lire : Étudiants dans la galère ? Certains plus que d’autres !)
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Devant la préfecture, les déclarations se succèdent de la CGT à la Voix Lycéenne pour le retrait définitif de cette réforme que personne ne défend hors ministres aux ordres et en émoi, que presque personne ne veut dans ce pays.
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La lutte continue vers le retrait avec deux nouvelles dates :
- Manifestation samedi 11 mars à 14h, place des Bughes puis passera par les rues Jean-Baptiste-Dumas, Lavoisier et Berthelot jusqu’à la rue Blatin et enfin se terminera sur la place de Jaude avec prises de parole.
- Le texte sur la réforme vient en commission paritaire mixte (Assemblée Nationale et Sénat) le mercredi 15 mars. Une nouvelle manifestation aura lieu ce 15 mars au départ de la place du 1er mai, 10h.
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