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A Clermont-Ferrand, le « Bloquons tout » du 10 septembre a prévu dès 7 heures d'occuper deux ronds-points sur la ville, celui du Brezet et le parking des Pistes comme d'organiser une Zone d'Occupation Temporaire (Z.O.T.) un peu plus tard dans la matinée sur la place du 1er mai.
Passé au premier rond-point : personne. Passé ensuite aux Pistes : Personne... à neuf heures passées. Las, je file vers la ZOT même s'il est un peu tôt. Un groupe de personnes discute et attend d'autres arrivées devant le Polydôme.

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Peu après, tandis que certain·es confectionnent des pancartes ou s'abreuvent à une « cantine », d'autres groupes arrivent de l'autre côté de la place renforçant un effectif qui devient vraiment imposant. Ils et elles seront finalement un millier à répondre aux réseaux sociaux et à l'actualité provocante de la veille au soir (un sentiment dominant dans ce public).

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Que s'est-il donc passé aux Parking des Pistes ? Elle y était et a bien voulu nous raconter : « Nous on vient des Pistes donc où on a fait un blocage à 7heures du matin, on a du être une centaine à peu près peut-être un peu plus à la fin. C'était pas facile parce que le rendez-vous était connu et annoncé donc les flics étaient là et on s'est fait rapidement gazés. On a tenu le blocage une petite demi-heure. Après, les flics ont fait les sommations. Ils ont commencé à dégager, à gazer assez rapidement après on a décidé de venir en cortège jusqu'ici, place du 1er mai, en essayant de marcher sur la route, mais pareil, les flics ont gazés à bout portant donc il y a eu quelques personnes un peu dans le mal. ». J'ai moi-même vu une petite vidéo prise sur place et bout portant, c'est bien réel (comme sur ce pont de Paris voilà quelques années où les protestataires étaient assis)
Même chose pour le rond-point du Brezet : une pluie de lacrymogène. Un autre présent sur place a bien voulu nous relater ce qu'il s'est passé : la Police était là, a gazé illico pour empêcher l'occupation qui, malgré sa résistance, n'a pas pu se maintenir.
La radio Campus 63 a interviewé la députée Marianne Maximi (LFI) toujours militante.

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Ces manifestant·es se sont donc retrouvé·es place du 1er mai. Certain·es attendaient une nouvelle intervention gazée de la Police pour empêcher cette fixation. Peu avant dix heures, une destination est annoncée pour partir en cortège : place des Carmes, celle du siège de Michelin.

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Là, le millier de protestataires y étaient bien, envahissant la place et le parvis pour crier quelques slogans et surtout donner la parole à de multiples intervenant·es (dont LGBT, Osez le féminisme...). Le climat général est assez clair : ras le bol du mépris et du déni. Les très riches peuvent payer, pas toujours les mêmes qui n'en peuvent plus. Macron est le premier responsable de cette impasse avec un troisième Premier ministre de même couleur en un an en lieu et place de l'ouverture que représentait il y a un an Lucie Castets Premier Ministre ! Chacun exprime aussi sa gravité face à la situation démocratique et des évènements qui s'enchainent quasi à l'identique avec la menace toujours plus vive de l'extrême-droite. Des « Macron démission » fusent parfois repris par la foule. Quelques dizaines d'étudiants sont venus des universités. Nous apprenons que dans plusieurs villes du département, Riom, Ambert... des actions sont en cours.

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Et après ? Le cortège s'est avancé vers la place de Jaude, l'a traversé sans faiblir pour entrer au centre commercial Jaude 2 mais ses grilles métalliques ont été prestement fermées. D'autres se sont dirigés vers Jaude 1 et un groupe d'une bonne centaine a pu entrer tandis que les agents de sécurité et de la sécurité incendie faisaient tout leur possible pour fermer les portes, ces derniers allant jusqu'à forcer physiquement une femme tenant la porte à l'extérieur pour qu'elle lâche la porte tandis qu'un camion de policiers bottés et casqués arrivait. Dès lors, il restait quelques centaines de participants vers 13h30. Une vélorution était prévue dès 14h30.

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Toute occupation, quelle qu'elle soit, est vue par les « autorités » bien plus condamnable et répréhensible qu'un cortège qui va d'un point à un autre et se disperse, même pour ce cas d'un cortège improvisé, sauvage.