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Billet de blog 10 décembre 2021

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Une fenêtre d'espoir à saisir contre le trou noir prévisible

La proposition Montebourg/Hidalgo même rejetée a ouvert une fenêtre d'espoir pour ce peuple de gauche qui monte en colère et désespoir face au trou noir prévisible : l'élimination de la gauche au 1er tour. La candidature unique de la gauche est un espoir formidable, peut-être le dernier, pour mener un combat terrible contre les extrêmes de tous poils et le gagner. LFI et EELV sont au pied du mur.

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Après le scoop d'extrême-droite de bloquer « les transferts d’argent vers les pays qui refusent de rapatrier leurs ressortissants visés par une obligation de quitter le territoire », Arnaud Montebourg s'est retrouvé au plus bas des intentions de vote et surtout désapprouvé et fort heureusement au sein même de ses soutiens. Il n'a pas fallu longtemps pour que ce candidat le 8 décembre se déclare « être prêt à offrir sa candidature à un projet et à un candidat communs ».

Dans la soirée, Anne Hidalgo elle aussi dans une pré-campagne qui ne décolle pas, propose la tenue d'une primaire pour une candidature unique de la gauche affirmant « Mon sujet est ce rassemblement, et redonner de l'espoir au peuple de gauche" qui ne veut pas choisir "entre deux versions d'une droite qui, au bout de cinq ans, feront moins de services publics, moins d'école publique, moins de santé publique, moins de protection sociale, moins de pouvoir d'achat, moins de démocratie et toujours pas d'écologie". » Constat lucide enfin !

Les autres candidats unanimes ont rejeté ces propositions : Fabien Roussel - PCF, Yannick Jadot - EELV et Jean-Luc Mélenchon – L.F.I raillant ou se gaussant de cette dernière, le sexisme n'étant peut-être pas si loin. Bien sûr ils entendent récupérer les voix de l'une et de l'autre. C'est si peu !

Vers un tremblement de terre salvateur ?

Certes ces propositions sont celles de deux premiers perdants de la course à l'échalotte qu'est devenue cette course à l'Elysée, évidemment rejetées sans aménité mais elles ouvrent une nouvelle période qui pourrait bouleverser la donne à gauche.

Le tremblement de terre qui pourrait amener la gauche au second tour est peut-être en train de manifester sa première secousse.

Pour le peuple de gauche c'est une lueur d'espoir qui s'est allumée. Bien évidemment, les militant·es engagé·es derrière l'une de ces nombreuses candidatures, sont officiellement tenus de montrer une croyance inébranlable dans l'accès au second tour de la présidentielle de leur poulain. La foi du charbonnier même si dans les têtes qui ne sont pas de linotte, la division des suffrages sur trois, cinq ou sept candidat·es ne fait pas illusion sur cet accès.

Un avenir noir tout tracé

Tout au contraire, le peuple de gauche ne se fait plus d'illusion, non seulement la scène électorale joue « extrême-droite toute » dans les intentions de vote, la couverture médiatique et les thèmes mis en avant mais ne se fait aucune illusion sur l'élimination de toute la gauche au soir du premier tour. Pire, le désespoir et la colère sont palpables dans les discussions, sur les écrits des uns et autres au-delà d'une tenue qui veut éviter de les propager. Le désespoir et la colère de ce peuple de gauche qui sait qu'il payera la note de cette élimination peu à peu se diffuse et monte. L'abstention dès le premier tour risque d'être franchement massive au-delà du déjà connu. Elle pourrait aussi favoriser un vote extrême au second. Les législatives elles-mêmes peuvent réserver une quasi-élimination de la gauche. Avec cinq ans d'une politique de destructions systématiques à vivre mal obtenues par la division des partis qui se réclament de la gauche, que restera-t-il de leur crédibilité sinon la débilité d'avoir produit un monstre aujourd'hui encore évitable ?

Ces partis et leurs candidats portent et porteront l'entière responsabilité de cette élimination et du prix à payer. Leurs dénégations n'y changeront rien. Ils seront jugés et condamnés par ce peuple qui souffre et désespère devant tant de divisions acharnées, toujours justifiées, en une période aussi grave, aussi décisive pour la République, la démocratie en France et en Europe et tous les enjeux ici et dans le monde, dominés par les bouleversements engendrés par le dérèglement climatique.

Ces partis risquent même de sombrer à leur tour d'avoir abandonné ce peuple qu'ils affirment défendre quand ils démontrent jusqu'ici qu'ils s'en moquent en appelant pour union le ralliement derrière le panache blanc du sauveur suprême autoproclamé, cherchant à intoxiquer contre toute évidence quel qu'en soit le prix à payer. Ils l'auront cherché mais nous paierons et ils paieront aussi d'une autre manière. Qu'ils ne se fassent aucune illusion là-dessus. Il se pourrait qu'une partie de l'électorat « de gauche » bascule ailleurs par écœurement, dégoût de ces hommes politiques insensés, enfermés dans leurs certitudes.

Une candidature unique pour un combat à mener et gagner

Plutôt que le trou noir attendu, une fenêtre pourtant s'est ouverte pour redonner espoir et conduire au combat qui mène au second tour pour une victoire à l'arraché :

Avec ces propositions, les deux candidatures ne valent plus un seul kopeck, ne sont plus crédibles. Restent donc trois (voire cinq) candidatures. Roussel, droit dans ses bottes de Père Noël, veut démontrer que le PCF ne pèse plus rien en score électoral mais veut encore des députés, voire. Tous les camarades du PCF n'était pas très chaud à cette candidature… Le match se joue entre Jadot et Mélenchon. Personne ne veut caler mais les deux veulent un ralliement qu'ils savent impossible de l'un vers l'autre. Lire ici.

LFI emmené par JLM a la clé quand la serrure s'appelle Taubira et veut bien fonctionner. Jean-Luc Mélenchon peut montrer sa hauteur de vue, sa stature d'homme d'état à se retirer au profit de celle qui peut réellement rassembler sur son nom une majorité de suffrages contre ces extrêmes. Dans cette hypothèse, Jadot devra suivre la candidature unique et n'en montrera pas moins son intelligence politique.

C'est aussi un formidable moyen de recrédibiliser ces partis, de redonner espoir, un formidable espoir à ce peuple de gauche qui n'attend que cette candidature unique pour lâcher son dynamisme derrière une alternative crédible qui pour l'heure n'est plus.

Le premier tour de l'élection présidentielle est programmé début avril, Il n'y a pas de temps à perdre avant ou tout de suite après la trêve des confiseurs. L'heure du tremblement de terre a sonné, c'est la candidature unique qui va en être la force tellurique. Pas de primaire mais candidature unique. Au boulot les politiques ! La Primaire Populaire est une force.

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