Les déclarations sont en fin de billet. L'une à trois voix étudiantes (Unef, Union étudiante, FedEA) pour un texte commun et l'autre également texte commun à cinq voix celles des syndicats appelant à cette journée (FSU, Solidaires, Unsa, Cfdt, Cgt).
Pour cette première manifestation intersyndicale* depuis le double choc du 9 juin – score désastreux aux Européennes, dissolution au meilleur moment pour permettre au RN d'accéder à Matignon - la mobilisation populaire de ce samedi 15 juin à Clermont-Ferrand a répondu à cet appel avec plus de 5000 personnes qui ont défilé de la place Delille à celle de Jaude.
Là, pourquoi ? "Tous, nos droits sociaux, moi je suis artiste, je suis une personne queer, donc je suis là parce que je me sens en danger et en insécurité donc je suis là pour manifester pour nos droits."
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Dans tous les esprits, sur tous les visages, sur tous les tons, en chants et conversation, le refus absolu du RN comme de toutes les extrêmes-droites, de son idéologie de mort s'est exprimé avec une gravité rare, marquant la prise de conscience d'un moment historique crucial où tout peut basculer quand tout peut aussi, enfin basculer vers ces jours joyeux d'une libération sociale, démocratique et égalitaire que le nouveau Front populaire (quasi-miraculeux) et ses mesures sociales si attendues, portent. Chacun·e a tout autant conscience que cet accord entre partis pour ces législatives et les mesures annoncées hier ne pourra être tenu que par une mobilisation sociale d'ampleur pour que la déception, le renoncement, la division ne revienne pas ternir l'espérance et provoquer l'irréparable.
Là, pourquoi ? " Pour faire barrage au front national... Beaucoup de dangers : danger démocratique, danger social parce qu'ils n'ont pas de programmes, des mesures qui changent d'un jour à l'autre."
Chacun en cette mi-journée s'est senti solidaire d'un destin commun qui peut amener le pire ou un meilleur enfin palpable et palpé. Solidaire ici mais aussi avec cette dynamique populaire qui se lève à travers le pays. Le vent se lèverait-il pour évitant le pire et construire un meilleur bien réel ? Chacun y croit, chacun l'espère, chacun l'attend.
Là, pourquoi ? "Pour soutenir le front populaire et contre le RN. J'attends que pour une fois tous les partis de gauche s'unissent pour faire passer des lois qui soient dignes de ce nom".
Les partis de gauche sont scrutés pour ne rien gâcher rien de cette fête qui se prépare en hâtant l'avènement de ce cauchemar. Il ne sera plus tolérable que tel ou tel entrave, fasse douter, trahisse cet espoir, peut-être le dernier avant longtemps. Celui-là serait jugé, porterait une responsabilité devant l'Histoire quelque que soit sa valeur. En ce moment crucial il n'est plus possible que chacun en fasse à sa guise sans dépasser sa petite cour. La division, les embrouilles seraient la perte de tout espoir et de ses conséquences si dramatiques.
Là, pourquoi ? "C'est contre le fascisme. Vous savez, Je suis un vieux ; je n'ai pas connu la guerre, mais quand même, dans ma jeunesse le pétainisme était encore très présent, et donc avec tous ses excès, avec tout ce qui a pu être des attaques majeures contre la démocratie évidemment contre la gauche, contre tout ça … Voilà Je suis là parce que ceux qui risquent de passer sont les dignes descendants de tous ces salopards voilà."
Avec ou sans leur écharpe tricolore, des élus, maires, adjoints, député·es sortants-dissous et candidat·saux prochaines législatives étaient là, présents.
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Dans nos rues, cet après-midi, il faisait peuple et ensemble pour construire un avenir plus conforme à nos joies, nos besoins, nos nécessités. Chacun, chacune où il se trouve peut prendre conscience de l'avancée que représente les mesures annoncées hier : vous avez manifesté contre ce projet de loi retraite ? Il ne sera plus. Macron veut promulguer une troisième réforme régressive d'assurance-chômage ? Ce décret scélérat sera abrogé sans tarder. Vous n'y arrivez plus avec l'augmentation de l'énergie et l'inflation des produits de première nécessité ? Le smic sera substantiellement augmenté et bien des prix de produits bloqués etc etc.
Là, pourquoi ? "Moi ici parce que je suis complètement indignée de la façon et des votes qui sont passés dimanche. Je regrette beaucoup d'être arrivée si tard à Clermont-Ferrand, et à Paris j'étais dans beaucoup plus de groupes, d'organisations. Là je manque d'intégrer plus d'organisations et de développement, dans les organisations de jeunesses ici. Voilà ma présence ici je suis très heureuse d'être ici, de rencontrer du monde, d'essayer d'avoir de nouveaux échanges aussi avec de nouvelles personnes, d'essayer de prendre la température sur Clermont et voir comment toutes les idées se développent autour de moi."
L'urgence est là qui ne supporte plus de retard. Un formidable espoir s'est levé pour conjurer le sort qui nous était promis. Chacun, chacun·e individuellement ou collectivement saura trouver et faire quelque chose à sa mesure pour participer à cette mobilisation qui amènera enfin à se sentir vivre ensemble et non dans la jungle de l'indifférence : manifester, voter et faire voter, parler et convaincre. Cette période historique qui décide de notre destin commun nous appelle tous et toutes pour sortir de nos ego, sortir de notre trou, de notre solitude, de notre scepticisme dans l'éclat de la gerbe qui donne le blé et nourrit.
Là, Pourquoi ? "Oui il est impératif que devant le danger démocratique, la gauche s'unisse de façon fiable et solide pour pouvoir faire un barrage et que la chambre des députés ne soit pas avec une majorité RN trop importante."
La déclaration commune aux 3 organisations étudiantes
Les organisations syndicales se partagent leur déclaration commune
FSU 63
Solidaires
UNSA
CFDT
CGT
* CGT – CFDT – UNSA – F.S.U – Solidaires avec les organisations étudiantes et lycéennes UNEF – Union étudiante Auvergne – FeDEA, Union syndicale lycéenne