Georges-André (avatar)

Georges-André

Psychologue en retraite - Photographe et Journaliste-citoyen - Militant comme je peux encore...

Abonné·e de Mediapart

353 Billets

6 Éditions

Billet de blog 18 novembre 2025

Georges-André (avatar)

Georges-André

Psychologue en retraite - Photographe et Journaliste-citoyen - Militant comme je peux encore...

Abonné·e de Mediapart

Discrimination et transphobie en établissement de nuit près de Clermont-Ferrand

Un fait avéré de transphobie évidente a justifié une plainte dans le cadre de l'article 225-1 du code pénal après une soirée écourtée en établissement de nuit. On vous explique... Suffit de lire et de dire ce que vous en pensez. Un soutien à ces personnes, bien éprouvées comme trop souvent au quotidien ici même, leur sera transmis.

Georges-André (avatar)

Georges-André

Psychologue en retraite - Photographe et Journaliste-citoyen - Militant comme je peux encore...

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ce samedi 15 novembre comme bien souvent dans d'autres établissements de nuit, deux femmes trans ont subi une stigmatisation hors la loi. Voici les faits précisés dans le communiqué de presse de Queer Auvergne : « Vers 1 heure du matin des personnes transgenres se trouvaient dans l'établissement l'Elyx [ à Cournon d'Auvergne, où ] l'entrée est gratuite pour les femmes et payante pour les hommes. Le règlement se fait à la fin de la soirée en quittant l'établissement. 
Au moment de partir et de payer les consommations au bar, des personnes transgenres se sont rendu compte qu'elles avaient été considérées comme des hommes et qu'elles devaient payer l'entrée en plus des consommations.
L'une d'entre elles a dit au gérant qu'il y a erreur et sort sa carte d'identité prouvant qu'elle était considérée comme une femme vis à vis de la loi car son changement d'état civil était effectué. Immédiatement le gérant a traité les femmes transgenres de travestis et d'hommes en ajoutant "ce n’est pas un club gay".
L'article 225-1 du code pénal sur les discriminations basées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre lui a été rappelé. Le gérant a répondu qu'il se fichait de la loi [
dans son établissement ]. Les personnes ont finalement été contraintes de payer et de partir tout en étant restées très correctes en tentant d'ouvrir la discussion avec le gérant qui a refusé. »

Cette attitude arbitraire manifestement hors la loi est le fait de plusieurs établissements de nuit comme Béryl me l'a indiqué par téléphone.

Dès le lendemain matin, Johanna, une des personnes discriminées a porté plainte contre ce gérant au titre de cet article 225-1 du code pénal. Toutes sont particulièrement éprouvées et disent : «  il nous est impossible de relâcher notre vigilance y compris lorsque nous voulons juste nous amuser... Lorsque les personnes transgenres ne se font pas agresser dans la rue ou discriminer dans le cadre professionnel, elles se font discriminer sur leur temps personnel. Il est pourtant normal de vouloir, pour une fois, prendre une pause et s'aérer la tête en oubliant pendant une soirée les discriminations quotidiennes. Mais il y a des établissements où cette possibilité n'existe pas ».

Des soutiens individuels nombreux ont été reçues par Queer Auvergne. Des organisations doivent en décider.

Une manifestation est déclarée en préfecture et à la mairie de Cournon d'Auvergne : un rassemblement pour boycotter l'Elyx à Cournon ce Samedi 22 novembre à 22h00 devant le portail d'entrée du club.

Elles appellent avec Queer Auvergne tous ceux et celles qui n'entendent pas accepter les discriminations sur quelque base que ce soit.

Jeudi 20 novembre, journée du souvenir trans (Trans day of remembrance, morts et suicidés), elles tiendront un stand dans un autre établissement de nuit à Clermont-Ferrand avant le spectacle drag queen. Il n'est pas inutile de rappeler que les agressions transphobes tuent.

La discrimination des personnes transgenres va de pair avec celle des orientations sexuelles non hétéro, va de pair avec les migrants bouc-émissaires, les délits de faciès, les féminicides et abus des enfants et toutes ces minorités stigmatisées, jetées en pâture à la vindicte publique. C'est inadmissible. Là se joue présent et avenir démocratique sans nul doute.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.