Nous nous leurrons pas par la peur de nommer trop vite la mécanique désastreuse qui devient la norme internationale. Il ne s'agit pas d'attendre les historiens pour la nommer dans cinquante ans, après les désastres qui sont là et arrivent à grande vitesse.
Le droit international
Le droit international est mort et son rappel itératif dit simplement qu'il existait un temps où ce droit était en vigueur malgré ses limites, ses non-respect, un droit fondé au lendemain de la deuxième guerre mondiale sur le droit et le règlement pacifique des conflits à travers de multiples organisations, « en enfermant le recours à la force armée dans des limites symboliques et en interdisant des actes d’extermination et de barbarie. » comme l'écrit Ann-Sophie Schoepfel. L'extermination est à Gaza, au Xinjiang et au Tibet, en Ukraine, et dans bien d'autres états qui n'ont pas de couverture médiatique ici et maintenant.
Aujourd'hui les trois grand états du monde, par leur taille, leur population, leur territoire leur économie, leurs armées, selon tous ces paramètres ou seulement quelques-uns, veulent se partager le monde dans un nouveau Yalta mondialisé pour leur seul bénéfice hautement concurrentiel.
- La Chine veut conquérir, dominer et maîtriser entièrement non seulement Taiwan (qui n'est qu'une pièce dans cette revendication) mais toute la mer de Chine pour vassaliser les états de la région (ceux qui ne le sont pas déjà) et dominer sans partage les routes commerciale maritimes en Asie et tout au long de celles-ci par le rachat des ports à travers le monde nécessaires pour vendre et acheter grâce à des prêts faciles qui étranglent financièrement maints pays. La Chine de Xi veut assoir la puissance chinoise par la répression et le contrôle interne sans faille, son économie qui veut noyer le monde sous des dépendances accrues vitales et capter les ressources planétaires pour maintenir sa puissance.
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- Trump vient d'assurer que beaucoup d'américains aimerait avoir un dictateur. De fait il a pris dès son premier mandat ( et son coup d'état raté) le même chemin que Poutine et Xi, celui de la loi du plus fort sans s'embarrasser de légalité. En interne, il liquide les oppositions, place ses partisans à tous les postes possible pour tout contrôler, déploie la garde nationale après la Floride, maintenant à Washington pour semer la peur dans la population hors ses partisans, détruit les données sur la santé, le dérèglement climatique, mène une violente campagne contre la recherche et les élites intellectuelles et scientifiques, contre tout le sfreins à son pouvoir personnel haineux et versatile. Il est bien sur le chemin de la dictature et prend tous les moyens pour y parvenir. Sur le plan extérieur, il veut annexer le Canada et le Groënland mais il en ajoutera sûrement d'autres... Que veut-il pour l'Ukraine : la paix des cimetières et business pour ses ressources souterraines. Trump ne connait que le commerce de rapace et sa rapine.
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- La Russie menace l'Europe pour reconquérir une surperficie comparable à l'ancien URSS et ses satellites. La guerre en Ukraine est un point fort, ni le premier (Transnistrie, Abkhazie, Haut-Karabagh, Ossétie du Sud) ni le dernier. Il veut contrôler le pouvoir des anciens satellites soviétiques et vassaliser le reste de l'Europe par les armes ou la dépendance. L'après-Poutine n'est pas la garantie d'un meilleur positionnement vu la liquidation des opposants et le peu d'expérience démocratique dans ce pays.
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Le désordre international est le chaos international de la loi de la jungle dans un partage du monde entre ces puissances ce qui n'exclue pas des conflits entre eux, directs ou indirects. Il faut agrandir les territoires, contrôler les voies d'acheminement du commerce et surtout disposer dans une nouvelle domination coloniale les ressources de ces nouveaux territoires.
Un partage du monde pour capter les ressources vitales, eau et alimentation d'abord
Le dérèglement climatique pèse et va peser de plus en plus sur la disponibilité de l'eau potable et l'alimentation mondiale, l'enjeu majeur des décennies à venir largement sous-estimé dans l'opinion. Il s'agit bien de disposer des ressources alimentaires sans partage ce qui nécessite de disposer de l'eau en grande quantité, de semences et de territoires fertiles. Sans eau, pas de culture et pas d'alimentation. Avec l'agriculture intensive, on ajoute : les ressources de l'agro-industrie qui empoisonnent les sols, les populations, accélèrent la chute de la biodiversité et le saccage du vivant.
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La fuite en avant technologique nécessite à la fois toujours plus d'énergie, toujours plus de ressources fossiles notamment en Terres Rares.
Ce Yalta planétaire veut confisquer dans une nouvelle colonisation les ressources du sol et du sous-sol des territoires de la planètes que veulent se partager ces trois puissants (et l'Inde du dictateur Modi se joindra prochainement à ce groupe fermée) en liquidant les démocraties pour imposer toutes les visions et brutalités de leur monde de malheurs.
C'est dans ce nouveau contexte international que peut s'apprécier la situation européenne et celle de la France.
L'Europe et le France
Passons sur l'Europe où faute d'avoir réussi une Europe politique fédérale, l'Europe ne parle pas d'une seule voix sauf circonstances particulières et reste un nain politique comme nous le voyons avec le soutien à l'Ukraine qui ne peut se passer des armes américaines : il faudra même en acheter pour les revendre à l'Ukraine. Au moins l'UE pourrait saisir et utiliser les fonds russes gelées pour cela mais pas mûrs et l'Ukraine bombardée sans cesse. La politique anti-immigration de l'UE bafoue depuis longtemps l'ordre international. Un exemple ? L'UE finance la Libye et ses bandits dans un pays morcelé pour repousser les migrants. Ce bateau libyen cédé par l'Italie en est venu à tirer sur l'Ocean Viking de SOS International pour empêcher le sauvetage alors en cours ! L'UE est complice sinon le commanditaire de cette barbarie.
L'indépendance de la France ne peut plus se comprendre que dans l'indépendance de l'Europe, indépendance énergétique, alimentaire, économique, armée, politique. La situation française avec la quasi-certitude la démission du gouvernement (par rejet de la question de confiance) et une possible nouvelle dissolution est au bord du gouffre de l'extrême-droite, de son idéologie de haine permanente et de ses violences. La gauche politique française est fracturée entre LFI et tous les autres. La réconciliation de façade risque de décourager bon nombre d'électeurs et, malgré l'enjeu, favoriser l'abstention.
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Alors ? se lamenter, geindre, se résigner à l'inéluctable ?
Se résigner est la meilleure chose à offrir à ces bandits : laisser faire par découragement ou résignation est laisser accélérer un mouvement qui n'est pas inéluctable, laisser advenir une société détestable dont nous ne sortirions pas de si tôt avec sang et larmes et tant de souffrances !
Tout le mouvement autour du 10 septembre est l'occasion d'un soulèvement massif populaire pour déjouer tous les sombres pronostics qui prolongent les tendances actuelles et ne font aucune place aux autres possibles. Un mouvement non pour bloquer le pays mais pour le débloquer. Bloquer est un slogan extrémiste et courtermiste, relativement désespéré quand il s'agit de mettre en mouvement et avancer vers un avenir - non radieux - mais possible et positif. Ce n'est pas gagné d'avance et bien des risques sont bien réels en particuliers les violences provoquées qui peuvent générer oppositions et mutilations, l'infiltration non marginale par les néo-nazis et l'extrême-droite qui peuvent en bénéficier pour la prise du pouvoir. Il n'y a pourtant plus le choix devant ce blocage de plus en plus répressif et une politique à marche forcée, vindicative et répressive menée contre la population pour des arguments de pacotille.
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La lutte se construit avant et pendant la lutte. Nous y sommes. La démission et la peur inhibitrice que distille ce pouvoir avec sa menace du chaos (en réalité organisé par ce pouvoir depuis bien trop longtemps de Macron ministre puis président) n'y change rien. Ce gouvernement est pourri avec son Premier Ministre de Bétharam mais c'est la tête de ce Pouvoir qui mène au chaos, la pauvreté et l'autoritarisme sans rien résoudre, bien au contraire, des défis du temps.