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Ce 28 septembre pour la journée internationale du droit à l'IVG, un rassemblement place de Jaude organisé par le "collectif 8 mars toute l'année*" suivi d'une manifestation a réuni plusieurs centaines de militantes et une minorité de militants pour rappeler ce droit et réclamer qu'il devienne un droit pour toutes dans tous les pays, ce qui est bien loin d'être le cas. Au-delà, la cause des femmes, chiffres à l'appui, a été rappelé par des intervenantes en fin de manifestation tandis que les cris des militantes de l'UNEF ont galvanisé le cortège.
Elle nous parlent, écoutons-les...
"Partout dans le monde, le droit à l’Interruption Volontaire de Grossesse est sans cesse attaqué par le système patriarcal et la société du profit. C’est pourtant un droit légitime que de disposer de son corps. Malgré les recommandations internationales, les femmes ayant recours à l’IVG continuent d’être culpabilisées, contraintes de franchir de nombreux obstacles, quand elles ne sont pas traitées comme des criminelles, obligées de recourir à des avortements clandestins aux conséquences graves. Les conservateurs et leurs alliés mettent en péril la vie des femmes, les maltraitent et les tuent. Aujourd’hui, une vingtaine de pays interdisent totalement l’avortement. De nombreux autres ne l’autorisent que sous conditions, et celles-ci sont toujours plus restreintes d’années en année !"
"En France, la situation est encore loin d’être parfaite ! Le 2 août 2021, la loi bioéthique supprime le délai de réflexion d’une semaine et la clause de conscience des professionnel·les pour les Interruptions médicales de grossesse : IMG (pour les grossesses mettant en danger la santé de la femme ). Ce n’est qu’une étape : le chemin est encore long vers la libre disposition de leur corps par les femmes ! Nombreux sont encore les obstacles dans le parcours vers l’avortement : refus de l’Assemblée d’inscrire le droit à l’IVG dans la constitution, culpabilisation des femmes, impossibilité de choisir la méthode d’IVG, médecins invoquant la « clause de conscience » pour ne pas pratiquer les IVG, un respect de la confidentialité pour les mineures qui n’est pas systématique la défaillance voire l’absence d’éducation sexuelle et affective.
La politique budgétaire libérale de Macron et ses prédécesseurs détruit le service public hospitalier (fermeture des lits notamment des lits de maternité et d’IVG). Cette casse de l’hôpital entraîne des conséquences catastrophiques sur le droit à l’IVG ! Les services spécialisés sont parfois inexistants, notamment en milieu rural et dans les déserts médicaux, à cause des choix de politiques budgétaires libérales
du gouvernement ! Le droit à l’IVG est un droit fondamental !"

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Chants toutes générations
"Nous réaffirmons, malgré les pressions sociétales régressives et hypocrites, que l’IVG fait partie entre autres de la vie gynécologique des femmes et que 1/3 d’entre elles y ont recours dans leur vie, malgré une contraception, pas toujours vraiment choisie faute d’information et d’écoute. Pourquoi donc les professionnel.les choisissant de s’orienter vers cette spécialitéet l’exerçant au quotidien auraient le droit de
refuser de pratiquer uniquement cet acte qu’est l’IVG ?
En 2020 en France le nombre d’IVG a été stable autour de 220 000, avec toujours les mêmes disparités géographiques superposables aux régions où les femmes sont en plus grande précarité. La gratuité de la contraception jusqu’à 25 ans au lieu de 18 ans, annoncée pour janvier 2022 par le ministre de la santé aura, on l’espère le même effet de diminution de 37 % de recours à l’IVG dans la tranche d’âge 18- 25 ans." (Planning Familial)

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Intervention de Fabienne pour le "Collectif 8 mars toute l'année"
"Depuis des mois, nous sommes abreuvé·es de chiffres et statistiques de tous ordres : nombre de contaminations par la covid 19, de décès, pourcentage de vacciné·es , qui sera candidat à la présidentielle, ….et au beau milieu de tout cela, parce qu’hélas, l’actualité ne change pas ; le nombre de féminicides. Mais aujourd’hui, 28 septembre, journée internationale pour le droit à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception,…QUEL SILENCE ASSOURDISSANT !
Et pourtant, 1 femme meurt toutes les 9 minutes dans le monde des suites d’un avortement clandestin, soit 160 femmes par jour.
Nous, femmes, représentons plus de la moitié de la population mondiale et pourtant, il y a encore une vingtaine de pays où l’IVG est interdite et une cinquantaine où elle n’est autorisée que lorsque la vie de la femme est menacée. Dans la soixantaine de pays où l’IVG est autorisée sans conditions, ce droit reste fragile et toujours menacé...
..".Rappelons la régression en Pologne où l’IVG est quasi interdite depuis le début de l’année et, les nouvelles menaces aux Etats-Unis où le camp des pro-life entend faire abroger le droit à l’avortement. C’est sans compter sur la détermination des femmes à lutter pour le droit à disposer librement de leur corps, droit si chèrement conquis ! Grâce à leurs mobilisations, des avancées ont eu lieu en l’Argentine et plus récemment au Mexique. Les tests de virginité pratiqués encore en Egypte, en Inde, au Brésil, en Turquie, en Afghanistan …..montrent bien le poids de traditions et des religions. Les mariages forcés dans le monde, ce sont plus de 250 millions de mineures de moins de 15 ans et parfois de petites filles de 8 ans, se pratiquent beaucoup en Asie, Afrique, Amérique latine. Et que dire du viol utilisé comme arme de guerre ! Beaucoup de gouvernements affirment lutter contre le terrorisme, mais nous ne les entendons jamais parler du terrorisme patriarcal qui pourtant touchent, mutilent et tuent au quotidien des milliers et milliers de femmes !.…
On ne peut pas terminer cette intervention sur le droit des femmes à disposer de leur corps sans parles des femmes afghanes qui, malgré un retour à la barbarie, manifestent courageusement dans leur pays pour simplement continuer à rester debout. La suppression du ministère de la condition féminine et le retour d’un ministère de la promotion de la vertu et de la prévention du vice veut tout dire.
Mais comme le sujet ne fait plus les gros titres dans les médias, les femmes afghanes auront besoin de nous toutes et tous au niveau international pour faire entendre leur voix. "
Et comme le tambourine sans cesse la marche mondiale des femmes : « Tant que nous ne serons pas toutes libres, nous marcherons » !...

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Appel pour apéro-discute le 12 octobre, LieU'topie, rue Kessler - Eco-féminisme
* Attac 63, la Ligue des Droits de l’Homme 63, Nous Toutes 63, Osez le Féminisme 63, le Planning Familial 63, CGT 63, FSU 63, Solidaires Auvergne, UNEF Auvergne, France Insoumise 63, NPA 63, PCF 63, UCL 63.