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Billet de blog 30 juillet 2025

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L'enfer du peuple palestinien, ni silence, ni résignation

Que n'aura-t-on écrit pour saisir cette époque où, comme l'hydre de Lerne, la barbarie du XXème siècle dans sa forme la plus innommable renaît tout aussi abominable ? Que n'aura-t-on écrit malgré cette impuissance pour refuser la résignation et refuser le silence ?

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Que n'aura-t-on écrit pour saisir cette époque où, comme l'hydre de Lerne, la barbarie du XXème siècle dans sa forme la plus innommable renaît tout aussi abominable ? Que n'aura-t-on écrit dans un cri incessant pour tenter d'arrêter ce génocide à Gaza et cette éradication de toute population palestinienne y compris en Cisjordanie ? Que n'aura-t-on écrit pour se découvrir impuissant à arrêter cette course satanique à affamer, tuer pour un sac de riz, assoiffer pour tuer après avoir rasé un immense territoire, tout ce qui constitue la possibilité même de survivre ? Que n'aura-t-on écrit malgré cette impuissance pour refuser la résignation et refuser le silence.

Un cessez-le-feu peut intervenir, un arrêt du combat unilatéral d'Israël contre cette population (au prétexte d'annihiler le Hamas) le chemin de la paix peut s'ouvrir même si c'est encore loin, plus qu'incertain, totalement inconnu dans cette dislocation de toute solution déjà imaginée.

Les abominations laisseront, dans les chairs, dans les têtes, dans l'Histoire de ce peuple palestinien honni par un peuple si longtemps honni, un holocauste par les descendants de ceux-là même qui l'ont subi dans une abomination sans nom ; un holocauste au vu et au su en temps réel du monde et d'abord de ces nations qui soutiennent ce cancer, quoiqu'ils disent, en ne rompant pas les ponts avec cet état comme il fallut le faire en Afrique du Sud au temps de l'apartheid ; une déchirure d'humanité, plaie béante qui ne sera cicatrice que par la paix celle de la Justice et du droit quand elle n'est que prolongée par les armes.

Ils ne savaient pas jusqu'en 1945 même si beaucoup des dirigeants savaient et ne disaient rien mais nous, nous savons, nous en avons les témoignages, les images (et le cynisme effroyable qui accompagne ce déni) et ne pourrons jamais oublier ces pauvres gens, ces pauvres enfants survivants, ballotés, martyrisés, qui errent dans leur propre pays avec cette mort programmée pour seul avenir et une survie provisoire avec ces traumatismes incessants en tous genres pour tout lambeaux de vie restant.

Les armes ne font pas que tuer et détruire, elles tirent un trait sur l'avenir pour des générations. La haine nourrit la haine. La Paix n'est jamais au rendez-vous.

Pendant ce temps, la mort et la survie extrême est de tous les instants, par balles, bombes, la faim, la malnutrition, la maladie sans soins, l'épuisement psychique, physique, dans l'inaction de tous ces complices qui laissent faire quand à leurs yeux, ils y trouvent leur seul intérêt. Cette gifle à la face du monde est une saignée qui n'a pas fini de couler. Nous n'avons pas fini de pleurer en dedans ou au dehors, pas fini de crier dans ce désert peuplé de tant de cris de souffrance sans fin.

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