֎ Fin de billet : Dix-huit responsables d'organisations syndicales, associatives et environnementales appellent à préparer "le jour d’après"
De manifestations en actions collectives, de semaine en semaine depuis décembre, elles dansaient « A cause de Macron » pour un jour ou pour toujours. Pour certaines, la rencontre fortuite a fourni l'occasion de les rejoindre ne serait-ce qu'une fois ; de tous âges mais toutes bien déterminées, à vous en foutre les jetons par leurs chants de guerrières, même tout sourire, toujours visibles en vidéo sur les billets précédents. En bleu de travail, en mains gantées de jaunes, en fichus rouges noués sur le front retenant les cheveux, ce sont les Rosies où comme disait notre généralissime chef de guerre « les grandes gagnantes » de la suspendue réforme des retraites, caduque s'il en est. Point de retrait mais virus gagnant. Pas de déshonneur, une simple mesure de bon sens. Enfin au moins une. Bref des Rosies en habits de bonne ménagère transformés en tenues de combat.
Confinées souvent retraitées, elles n'ont pas voulu tricoter au coin du feu à la lampe à huile en chantant timidement une chanson de leur jeunesse « en s'excusant déjà de n'être pas d'hier » dirait Jacquot. Non pas du tout . C'est pas leur style, leur trip, leur désir, leur combat. Elles ont voulu dans un élan combatif affirmer et agir, chacune avec sa parole libre rapportée dans sa version d'origine. Ces photos sont leur passeport pour un autre avenir, leur carte d'appartenance à ce combat collectif, leur engagement au-delà du virus à demander des comptes et obtenir ou imposer une autre politique qui se résume en un monde, une France plus juste, celle qui nous était refusée. Faudra compter avec elles et beaucoup d'autres. Rosies de tous les pays et de toute la France, unissez-vous !

Honte au gouvernement ! De l’argent aux hôpitaux ! Pas au paradis fiscaux ! Le capitalisme tue ! Oui, le capitalisme tue !
Le capitalisme mondial et le gouvernement Macron, son vassal, ont le cœur sec, l’esprit pervers. Menteurs, manipulateurs, ils nous aliènent, mutilent les droits sociaux, violent la planète, méprisent les peuples, bâillonnent les libertés. Leur violence est sans répit !
Mais ils reculeront et céderont face à la puissance de notre désir d’un monde où les peuples sont respectés et la Terre-Mère honorée.
Ils reculeront et céderont devant la beauté de notre fraternité et de notre sororité.
Ils reculeront et céderont car nous rejoignons celles et ceux qui partout luttent pour des lois justes.
Ils reculeront et céderont car nous rejoignons celles et ceux qui partout préfèrent la confiance à la peur, la solidarité au chacun pour soi, l’entraide à la compétition, la tendresse à l’indifférence, le partage des richesses à l’avidité, l’amour de la planète au pillage, le respect de chacun au rejet, la joie à la haine.
Alors, ne nous regarde pas ! Rejoins nous ! Ne nous regardez pas ! Rejoignez nous !
« Cela semble toujours impossible jusqu’à ce qu’on y arrive ! » Nelson Mandela

Rétablissement de l’ISF, taxer les dividendes et les transactions financières pour le financement des services publics utiles à tous.Soignants, caissières, éboueurs, facteurs, livreurs etc... premiers de corvées, les plus utiles et les plus mal payés.
Pour nous le confinement ne change pas grand-chose car nous vivons à la campagne. Si ce n’est que nous n’allons plus à Clermont en réunion ou en manif et que mes amies les Rosies me manquent, la chaleur et la bonne humeur de notre engagement.Cependant les gens du village ressentent plus le besoin de parler et la situation actuelle les angoissent, surtout les personnes âgées qui ne comprennent pas grand-chose au confinement.
J’enrage quand j’écoute la radio. J’entends parler de « ces héros les soignants ». Héroïques ils l’ont toujours été, comme tous ces travailleurs de l’ombre sans qui la vie serait plus difficile. La liste en est longue des éboueurs, postiers, aide soignants à domicile, auxiliaires de vie, caissières, profs, instits, livreurs etc… Métiers mal considérés, mal payés ( je suis une ancienne aide-soignante) souvent tenus par des femmes. Et les gens qui sont aux fenêtres et les applaudissent, où étaient-ils quand les professionnels des hôpitaux manifestaient et se faisaient taper dessus ainsi que les pompiers ? Sûrement pas dans la rue avec eux ! J’enrage quand j’entends que les hôpitaux font appel aux dons. De l’argent il y en a, il faut le prendre où il est ! Chez les Bernard Arnault, les transnationales qui ne paient pas d’impôts, les GAFA… Plus de 100 milliards d’évasion fiscale ! Il y aurait la de quoi pourvoir les hôpitaux en lits, masques et solutions hydroalcooliques et payer les personnels correctement.
Nous sommes confinés mais nous prenons des forces pour les combats futurs. Car une fois passée cette épidémie, ils seront nombreux ceux qui voudront reprendre la vie comme avant. Continuer à détruire toute vie sur la planète en surconsommant, sur voyageant et en polluant notre terre avec une agriculture intensive non respectueuse. Continuer à vouloir privatiser les services publics et supprimer nos acquis sociaux. Continuer à s’enrichir en provoquant des guerres de part le monde. Continuer à réduire en esclavage des enfants, des femmes et des plus faibles qu’eux.
Un autre monde est possible, nous le savons. Fait de respect, d’entraide, de sobriété, de paix, de calme… mais il nous faudra être nombreux et résistants pour le faire advenir. Bon confinement à tous. Eteignez vos télés, vos radios, écoutez le silence, le bruit du vent, le chant des oiseaux, ils chantent le printemps, et le calme.

Retraitée, le confinement ressemble à ces journées où je ne sors pas de chez moi pour pratiquer l'oisiveté - qui contrairement à l'adage - n'est pas "mère de tous les vices". Là, en revanche ça dure, et ça dure pour les S.D.F. "enfermés dehors" qui ne peuvent plus faire la manche, pour les familles entassées dans des logements insalubres, pour les femmes et les enfants qui subissent les violences de leur compagnon et père, et les clandestins... plus personne n'en parle.
Alors je ne parlerai pas de moi car, comme Coline Serreau sur France Inter il y a quelques jours, "mon confinement n'intéresse personne". Bien avant cette pandémie nous réclamions avec le personnel de santé des moyens humains et financiers pour l'hôpital. À l'époque, je n'imaginais pas, que même les consommables, comme les masques, seraient en pénurie...
Que dire de tout le reste : ma pancarte pour relocaliser et nationaliser la production de médicaments, de consommables et de tout le matériel de santé. En effet, il faut que l'Etat, à l'écoute des besoins, ait la gouvernance de ce secteur et que celui-ci ne soit pas livré à la recherche du profit. De plus, la nationalisation de Luxfer, prend ici et maintenant tout son sens.
Quant à mon implication concrète aujourd'hui, elle se résume aux messages adressés à quelques voisines esseulées, quelques courses rapportées. Je prends quotidiennement des nouvelles de mes proches : parents, enfants, petits-enfants, ami-e-s, comme tout le monde et comme tout le monde ils-elles me manquent et je m'inquiète pour elles-eux. Je suis impressionnée par "les couturières" notamment les Rosies qui ont confectionné tous ces masques sur Clermont et ailleurs. Toutes ces actions de solidarité ici ou là m'impressionnent. Je me sens inutile mais consciente et toujours bien vivante. Je ne lâcherai rien.


J'ai commencé à faire un tutoriel photo pour une infirmière qui peinait à se fabriquer les siens puis j'en ai fabriqué pour dépanner les infirmières qui aurait pu en avoir besoin. Les gens savent que je suis couturière alors il me demandent, je les fabrique gratuitement avec des chutes de tissus ou des tissus récupérés, j'ai épuisé tout mon stock de polaire et l'élastique commence à baisser...
J'essaie de ne fabriquer que pour des soignants qui demandent ou du personnel de maison de retraite etc... des personnes qui ont l'habitude de porter des masques car j'ai trop peur qu'une mauvaise utilisation provoque l’effet inverse, je leur explique bien le protocole pour les enlever et ne pas les toucher avec les doigts etc… Il faut être très vigilant quand on porte un masque, le changer toutes les 4h, bien l'enlever par l'arrière, ne pas toucher l'avant du masque, le laver à 60 degrés… Ceux que je fabrique sont faits selon les modèles qui ont été transmis par le CHU de Grenoble, ils ne sont pas homologués et ne protègent absolument pas du virus mais contribuent à freiner la propagation en faisant barrage aux postillons c'est pourquoi ils ne sont pas destinés aux soignants de personnes atteintes du COVID 19 mais plutôt aux infirmiers libéraux, aux aides ménagers des personnes âgées, personnel de maison de retraite etc... qui n'ont pas accès aux vrais masques homologués et jetables. Ces masques barrière en tissu sont une protection par défaut en attendant que les stocks arrivent !!!! Ils freinent juste la propagation... il ne faut pas croire que l'on est protégé si on les porte et bien respecter les gestes barrières.
Un document vient d'être produit par l'Afnor fournissant des indications sur le choix des matériaux et des patrons de masques barrières, je vais tester ces modèles comme ça je serai prête si quelqu'un en a besoin… Il y a beaucoup d'annonces et de demandes sur les réseaux sociaux, lorsque je les contacte, ils ont déjà trouvé plein de bénévoles autour d'eux, tant mieux c'est magnifique cette chaîne de solidarité qui se met en place !!!.

Ce qui me bouleverse c'est d'avoir été autant dans la lutte depuis et plus rien maintenant. Je me sens impuissante. J'en ai les larmes aux yeux. Plus de rassemblements, plus d'actions, plus d' échanges, de rencontres c'est très dur d'être réduite au silence en étant confinée et en même temps peut-être que ce temps d'arrêt obligé va permettre une réflexion, de la créativité pour de nouvelles formes d'action. Le confinement pourrait porter ce fruit là.
Pour accompagner ma pancarte j'ai choisi 4 symboles. Le costume de Rosie à cause de la situation de la femme, le gilet jaune parce que c'est mon histoire, l'affiche "place de la Résistance" parce que je suis en résistance et enfin le drapeau de la paix parce que la paix est une valeur forte et un objectif à atteindre. Paix et Résistance ne sont pas contradictoires mais la résistance peut aller jusqu'à la violence lorsque notre existence est menacée. Sur mon gilet jaune j'ai écrit cette phrase qui résume bien la lutte : "Quand l'injustice devient la règle,la résistance est un devoir".
Pour moi c'est naturel d'aider les gens qui ont besoin, alors je fais le lien entre les femmes couturières qui ont décidé de fabriquer des masques par solidarité et les personnes et entreprises qui ont besoin de masques dans leur travail. J'assure le transport de ces masques.

Je suis en colère. Pas de tests, pas de masques, pas de sérologie. Le gouvernement nous a mis en confinement du fait du danger que présente le coronavirus mais les vrais moyens n'ont pas été mis en place et les services de santé publique ont été cassés depuis belle lurette.
Aujourd’hui, ce sont les plus démunis qui souffrent le plus de ce confinement. Où est la solidarité européenne ? L' Allemagne teste sa population 500 000 tests par semaine et nous on en est à 5 000 tests par jour ! Je suis dans une colère maîtrisée actuellement mais une fois que le confinement sera terminé elle se transformera en rage que je pressens collective.

Instit en maternelle avec des élèves en petite et moyenne section (entre 3 et 5 ans), je télétravaille pour envoyer des idées d'activités à mes élèves, garder un lien avec eux par l'intermédiaire des mails de leurs parents. Je réponds aussi à leurs messages, qui font souvent état d'inquiétudes. Je télétravaille en relation avec une collègue qui a le même niveau de classe que moi, on réfléchit ensemble, c'est top !
Je suis confinée seule dans un appartement à Clermont ; avec de l'espace, de la lumière, un balcon qui a la plus belle vue de Clermont (!), de quoi m'occuper... Je n'ai donc vraiment pas à me plaindre, même si c'est un peu vertigineux de s'imaginer toujours là dans un mois !
Je suis en contact quotidiennement avec mes ami·e·s, ma famille par téléphone, mail et visio. Je passe beaucoup de temps au téléphone ! Je me sens comme en suspension, la période est vraiment étrange et on ne sait pas trop comment vont se passer les semaines à venir, ni même comment nous allons reprendre ensuite nos activités... mais je sais par contre que nous aurons à nous mobiliser à nouveau lorsque le confinement sera fini !
Mon slogan : Ce sont les services publics qui permettent de limiter les écarts qui continuent à s'agrandir, notamment entre les 1% très riches et les 99% autres. Les néo-libéraux capitalistes se sont acharnés depuis des années à les détruire dans une logique uniquement comptable, pour servir les intérêts de quelques-uns au détriment de la majorité. La logique du profit à tout prix détruit les gens et la planète, et ce sont bien des décisions politiques qui sont à l'origine des difficultés que signalent les soignant·e·s à l’hôpital depuis des années. Je me suis réjouis de l'abandon - certes provisoire - de la réforme des retraites, mais la possibilité que le gouvernement s'est donnée de légiférer par ordonnance fait peur, pour les droits et les protections des salarié·e·s, pour les libertés publiques, la répression...
Je me suis portée volontaire pour les gardes d'enfants de soignant·e·s dans l'école de regroupement de mon secteur. Après 2 jours dans mon école, je vais faire une permanence début avril. Il y a beaucoup de collègues qui se sont proposé·e·s, donc pour le moment nous faisons des permanences par demi-journées.

Quinze jours de confinement passés à fabriquer des masques pour essayer de palier à l'inertie de nos gouvernants ! Seule dans ma cuisine je pense à cette catastrophe qui s'abat sur notre planète. Cela me renvoie à mon Histoire de France, un siècle en arrière pendant la première guerre mondiale où les femmes découpaient des bandes de tissu pour faire des pansements.
Le tissu, les élastiques, où vais je trouver assez de matière ?? Vite, vite, internet pour trouver les tutos, imprimante en marche, j'imprime et je découpe mes patrons dans du carton. Ma belle-fille rangeant ses placards me propose draps, housse de couette et vêtements polaires, ma voisine me porte des élastiques. Allez Mémé Chantal au travail...
C'est ma petite fille qui livre quatre grands sacs de tissu. Mon dieu quelle douleur, je ne peux pas la serrer dans mes bras, on se parle par la fenêtre, de même que les personnes qui viennent chercher des masques. S. et C. toutes les deux aides à domicile sans masques. S. continue de travailler sans masques. Gérald, mon fils routier, travaille sans masque. Je leur en donne cinq à chacun. C'est d'ailleurs Gérald qui me soumet l'idée de masque rechargeable que je m'empresse de chercher sur le PC.
Je travaille des après-midi et des nuits entières avec la télé en fond sonore. Le fil de la machine saute, les canettes se vident les unes après les autres. Je râle, quelques jurons fusent dans la pièce. Les premiers masques sont à triple épaisseur. Il faut du temps pour découper les pièces et les assembler. Je n'avance pas assez vite. Des demandes de 50 masques paraissent pour le lendemain sur les réseaux sociaux. Je rage. Je commence les masques rechargeables mais plus d'élastique. Sur les tutoriels j'ai vu que l'on pouvait utiliser du bolduc. CHOUETTE ! J'en ai une grosse bobine toute neuve. Quarante-huit heures après Cristina en a 48 sur 50 masques demandés. Maintenant se rajoute une étape supplémentaire : la fabrication de liens mais il faut le faire.
Ma cuisine est devenu un véritable atelier, planche à repasser, machine à coudre, déchets de tissus et de fils jonchent le sol. Le ménage sera pour plus tard, j'enlève le plus gros. Cette épreuve nous montre notre point fort la SOLIDARITÉ.

La crèche dans laquelle je travaille a fermé ses portes brusquement le 16 mars au soir alors qu'il était question de la maintenir ouverte pour les enfants des personnels soignants. D'autres choix ont été fait au dernier moment. Puis tout le personnel de la crèche, soit 22 personnes, a été mis en "quatorzaine ", car une collègue avait contractée le Covid -19. À l'heure où j'écris, il ne reste que trois personnes sur les vingt-deux mobilisables si besoin, soit parce qu'elles doivent garder leurs enfants, soit malade, soit fragile ou entourage fragile....
Faisant partie de la fonction publique territoriale, on me demande de faire le point toutes les semaines avec l'équipe. J'ai la chance d'habiter la campagne et je me sens moins enfermée que si j'habitais en ville dans un studio et j'y vois comme une opportunité de faire le point, de repenser ma vie, ses priorités... mais j'avoue que les relations humaines manquent : ma fille, mon petit fils, mes parents, mes amis, les Rosies.
Étant infirmière puéricultrice, j'ai la chance de pouvoir continuer à exercer mon métier, et je me suis donc portée volontaire pour aider dans un EHPAD. J'avais débuté mon immersion dans cet établissement le 20 mars. J'ai dû interrompre à cause de la "quatorzaine " mais j'y retourne lundi 30 mars.
Ce slogan, "la santé n'est pas une marchandise, l'hôpital n'est pas une entreprise ", parce que le personnel hospitalier est en grève depuis des mois pour réclamer des moyens. J'avais envie de rajouter "L'état compte les sous! On va compter les morts ! " Et si encore nous étions tous à égalité face à cette crise sanitaire... Mais non ! Tout le monde n'a pas internet chez soi pour faire faire les devoirs aux enfants, tout le monde n'a pas un logement décent, je pense aux femmes battues enfermées avec leur bourreau, aux sans-papiers...
Je fais le rêve que cette crise va être le déclencheur d'une véritable prise de conscience de l'humanité. L'An 01 est là, la décroissance est en marche. Depuis l'âge de 16 ans je milite pour la paix dans le monde, la non violence (c'est pour cela que je porte toujours un "Peace and love" ), pour une révolution sociale et écologique, avec les syndicats, avec la France insoumise, puis avec les Gilets jaunes et enfin avec les Rosies avec qui nous allons reprendre le combat pour un monde meilleur et plus égalitaire, dés que nous le pourrons. Rosie confinée, mais pas bâillonnée.

Je suis retraitée, j’ai de l’espace autour de moi, donc le confinement n’a rien de comparable avec celui qui habite en immeuble, sans jardin autour, avec des enfants à faire travailler dans un espace réduit et qui n’a peut-être plus son travail. Ce sont toutes ces personnes qui vont encore plus souffrir de cette crise que moi. J'essaye de respecter le confinement au sens strict, car j’ai dans mon entourage des soignants qui ont lancé dès le 12 mars ce cri d’alarme : « Ne sortez plus, c’est la seule chose que nous vous demandons, les applaudissements nous font chaud au cœur mais surtout restez chez vous ». En plus des courses que je fais une fois par semaine seulement, je m’occupe de personnes « plus vulnérables » pour faire leurs courses. J’essaie de relayer tous les messages de solidarité. J’essaie de garder des liens grâce au téléphone et à internet.
Mon slogan est un cri de révolte, car l’évasion fiscale, c’est 100 milliards d’euros par an et cet argent manque terriblement pour la santé, les services publics et le climat ! Avec lui, on pourrait résoudre tous nos problèmes. Cet argent magique refusé hier aux soignants, tout d’un coup, on nous dit qu’on va pouvoir le trouver ! On en trouve déjà pour l’économie. Oui c’est un cri pour plus de justice sociale, écologique. Un cri pour dire aussi que pour la santé on devrait dépenser un pognon de dingue.

"Gouvernement incompétent et menteur, coupable de nous avoir laissé voter en sachant les risques, coupable de mettre en danger les personnes fragiles". Confinée et obligée de m'occuper de mes parents parce que les soignantes, les aides ménagères ne viennent pas faute de matériel de protection. Je n'ai pas d'autres choix que de leur faire courir le risque de les contaminer puisque je n'ai pas été testée.

En ces temps difficiles où notre cher banquier qui nous dirige sème la misère et surtout parmi les plus faibles pour enrichir toujours plus ses confrères et les entreprises du "caca rente" qui ne paye quasiment pas d’impôts. Un arriviste, plus il sème de misère autour de lui, plus il a une impression de puissance. Avec en plus ce cher Covid-19 qui vient aggraver les difficultés.
Paradoxalement, je suis rempli d’espoir parce que même si l'histoire ne se reproduit jamais à l'identique et qu'on ne reverra pas à nouveau des « Trente glorieuses », il n’empêche que c'est toujours après une grande crise ou une guerre que nous avons eu les plus grands progrès sociaux. En effet, nous voyons aujourd'hui autour de nous des gens qui découvrent les petits producteurs locaux et s’aperçoivent que sans voiture et sans avion, les villes sont beaucoup moins polluées et plus respirables. Il s'aperçoivent aussi que l'on peut faire beaucoup de choses soi-même chez soi sans les faire venir de l'autre bout de la planète pour pas cher etc...Je pense donc que même s'ils vont recommencer à opprimer le peuple avec leurs deux grandes armes favorites c'est à dire : faire peur avec leurs médias qui leur appartiennent à 91% et pour renforcer cette peur, diminuer la subvention de la culture et de l'enseignement à l'école dont le nombre d'heure a diminué de 40 % en 50 ans. Malgré cela, les choses ne repartirons pas comme avant. Il y a une prise de conscience qui est évidente et incontournable. L'espoir faisant vivre, on lâche rien et on continue. ALLEZ LES FILLES ! ET LES AUTRES AUSSI !
PS: Actuellement confiné comme beaucoup dans un petit village où toutes les réunions sont annulées, je ne peux pas faire grand chose à part aider mes voisins, des petits vieux un peu dépassés par les événements.
"Le jour d'après" un texte capital pour reconstruire un futur
Face à "la crise du coronavirus" des organisations syndicales, associatives et environnementales réclament "de profonds changements de politiques", pour "se donner l'opportunité historique d'une remise à plat du système, en France et dans le monde".
"Plus jamais ça ! Lorsque la fin de la pandémie le permettra, nous nous donnons rendez-vous pour réinvestir les lieux publics et construire notre "jour d’après". Nous en appelons à toutes les forces progressistes et humanistes, et plus largement à toute la société, pour reconstruire ensemble un futur, écologique, féministe et social, en rupture avec les politiques menées jusque-là et le désordre néolibéral."
Pour combattre le COVID 19, il faut des mesures radicales et un choc de solidarité !
"Issus du mouvement social, les initiateurs de cet appel ont appris à travailler ensemble lors de la catastrophe de Lubrizol à Rouen. Citoyens indignés, syndicalistes, associatifs, médecins, chercheurs… Mobilisés face au Covid 19 dans nos différents secteurs, nous avons ressenti partout l’exigence de mesures radicales et d’un choc de solidarité contre le Covid 19 et la politique du gouvernement.
Cet appel veut aider à rendre visible et à mettre en réseau les initiatives et les exigences du mouvement social. Alors signez-le ! Diffusez-le !"