« Les organisations syndicales et politiques, les associations sous signés du Puy de Dôme, soutiennent l’appel lancé nationalement par la Confédération Paysanne, Bassines Non Merci et le Soulèvement de la terre afin qu'est lieu devant les préfectures à 19h, demain, jeudi 30 mars, des rassemblements en soutien aux 2 manifestants dans le coma, aux blessé·es de Sainte-Soline et du mouvement des retraites et pour la fin des violences policières. Elles appellent toutes et tous à se rassembler devant la préfecture de Clermont-Ferrand à 19h. »
1 - Les déclarations
2 - La pétition pour dissolution des BRAV-M
3 - Les témoignages directs de participantes à Saint-Soline
1 - Les déclarations denses et vibrantes
Dans une ambiance effervescente et bouillonnante, à Clermont-Ferrand comme partout en France à 19h ce 30 mars, le rassemblement contre les violences policières a crié et éclairé ces violences qui sont devenues la clé du "maintien de l'ordre". Des centaines de manifestant·es (500 disent les organisateurs*) ont répondu à cet appel pour réclamer la fin de ces violences policières. Sur la proposition de la CGT Educ'action, une courte minute de silence a été improvisée en hommage aux blessés et les militants dans le coma. A la fin du rassemblement, une centaine de jeunes derrière la banderole "Révolution" se sont dirigé·es vers Jaude pour manifestation improvisée.
Sébastien pour ATTAC nous précise : Rassemblement "pour manifester notre soutien aux deux victimes des violences policières lors du rassemblement à sainte Soline, deux personnes qui sont encore dans le coma, sauf erreur à cette heure ci. Donc C'est un appel dans toute la France à se rassembler devant les préfectures, à Paris c'est devant l'Hôtel de ville. Pour manifester notre soutien à ces deux personnes et contre les répressions policières. Un dispositif quasiment militaire, 3000 policiers et gendarmes à Sainte Soline pour défendre un trou dans les prés."
Ecouter sur le site d'ATTAC : https://attac63.site.attac.org/spip.php?article539
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Les violences policières à Sainte-Soline les 18 et 19 mars et au cours de manifestations syndicales contre la réforme des retraites ont mis à l'ordre du jour de nouvelles violences policières comme stratégie de maintien de l'ordre comme au bon vieux temps du sinistre Lallement : Foncer dans le tas et pas de quartier quitte à mutiler et fracturer. Résultats : yeux éborgné et main arraché quand deux manifestants anti-bassines sont entre la vie et la mort. Le ministère a même eu le culot de minorer le nombre de blessés pour « démontrer » davantage de gendarmes blessés que de manifestant·es. Il a eu le culot pendant plusieurs jours avant l'action de pronostiquer "risque de violences" à toutes occasions, affirmation, bien relayée par des médias, qui justifiait a priori le déploiement "militaire" qui a eu lieu avant toute manifestation.
La Confédération paysanne s'engage à fond :
Gendarmes et manifestant·es ne sont pas là pour être blessé·es ou mutilé·es ni même risquer leur vie mais ce maintien de l'ordre à coup de grenades, LBD, lacrymos, flash-ball, nasses et matraques y compris en Squad ou scooter et motos, revenu au premier plan en est la cause majeure contrairement à la doctrine prise au départ par le préfet de Police de Paris. Cette doctrine violente qui fait fi de ses conséquences, risque des morts et invalidité se double du déni de ces violences pour mieux enfumer avec la sécurité et la violence des manifestant·es.
Jean-Louis Borie, avocat et membre du S.A.F. dénonce avec conviction la dérive de l'appareil judiciaire avec, entre autres ces multiples gardes à vue sans grief pour éloigner les manifestant·es des lieux de l'action.
En peu de temps après ce week-end de violences policières à Sainte-Soline précédé par celles, récentes, liées à la lutte contre la réforme des retraites, partout en France s'est organisée la riposte à ce déni massif des violences policières comme dispositif de maintien de l'ordre pourtant stigmatisées à l'étranger comme le rappelle la CNCDH dans son communiqué du 23 mars : "Alors que les alertes se multiplient, émanant d’institutions et d’associations nationales mais aussi d’observateurs internationaux, et à la veille de l’examen de la France par les États membres du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, dans le cadre du 4e cycle de l’Examen périodique universel, il en va de la crédibilité de la France sur la scène internationale.", violences dénoncées en particulier par le conseil de l'Europe.
Lire : "Stop Violences policières" sur site LDH
2 - Pour la dissolution des BRAV-M
Une pétition est lancée à l'Assemblée Nationale pour la dissolution des Brav-M (brigades de répression de l'action violente motorisée, créées début 2019 par le préfet de police de Paris pendant le mouvement des Gilets jaunes) qui copie les ex-voltigeurs responsable de la mort de Malik Oussekine en décembre 1986 au moment de la réforme Devaquet qui fut abandonnée.
« Après attribution de la pétition à une commission, les députés de la commission désignent un député-rapporteur qui propose ensuite soit d'examiner le texte au cours d'un débat faisant l'objet d'un rapport parlementaire, soit de classer la pétition.
La Conférence des présidents de l'Assemblée nationale peut également décider d'organiser un débat en séance publique sur une pétition ayant recueilli au moins 500 000 signatures, issues d'au moins 30 départements ou collectivités d'outre-mer. ». C'est concert, simple et efficace. Alors signez en grand nombre.
Pétition pour dissolution des Brav-M
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3 - Des témoignages de manifestant·es à Saint-Soline
Lire : France 3 Auvergne « Violences entre policiers et manifestants : "à 2 cm près, je perdais mon œil" raconte Clément »
- La députée NUPES-LFI Marianne Maximi était à Saint-Soline. Elle raconte (début en son continuant en vidéo) :
Marianne Maximi, députée et témoin - Le témoignage de Cédric, témoin et manifestant à Sainte-Soline : il rappelle les nombreuses victimes des violences policières jusqu'au déni de ces violences par le ministre de l'Intérieur Darmanin.
- Le témoignage d'Emma, témoin et manifestante à Sainte-Soline : Elle énumére l'arsenal déployé contre les manifestant·es et parle de tentative de meurtre ».
- Sans oublier la mort de Wissam El Yamni par violences ayant entraînées la mort toujours impunie : Guy (collectif vérité et Justice pour Wissam) prend au début le relais de la mère de Wissam submergée par l'émotion puis quelques minutes après elle se reprend et dans un seul élan crache sa douleur et sa critique d'une France qui tue.
* Les signataires appelant à ce rassemblement en réaction immédiate : La confédération paysanne, solidaires 63, FSU 63, Alternatiba 63, ANV-COP 21, Ligue des droits de l'homme, ATTAC, Mouvement des jeunes communistes, Génération ·S, Libre pensée 63, Nouvelle donne 63, NPA 63, La France Insoumise 63, RESF 63, UNEF Auvergne, AFPS 63, Greenpeace 63, Les amis du temps des cerises, CGT Educ'action, La CGT Construction, FO 63, Justice pour Wissam, DAL 63.
