Jean-Marie Messier a été condamné vendredi, par la 11e chambre du Tribunal correctionnel de Paris, à une peine de trois ans de prison avec sursis et 150.000 euros d'amende . Il est condamné pour «abus de bien social» en raison de l’obtention du parachute doré de 20,5 millions d'euros qu'il s'était fait octroyer sans accord du conseil d'administration, et auquel il avait été obligé de renoncer. Les juges ont également retenu l'infraction de «diffusion d'informations fausses ou trompeuses» sur la santé financière de VU pour deux communiqués litigieux. Il est relaxé du troisième chef de prévention, la «manipulation de cours» de l'action Vivendi.
La 11ème chambre du tribunal correctionnel de Paris est allée contre les réquisitions du parquet qui avait réclamé une relaxe générale envers les sept prévenus.
Parmi les six autres prévenus, Edgar Bronfman Jr, directeur général de Warner Music, a été condamné à quinze mois de prison avec sursis et cinq millions d'euros d'amende pour délit d'initié. Guillaume Hannezo, ancien bras droit de Jean-Marie Messier, a été condamné à quinze mois de prison avec sursis, pour délit d'initié notamment, ainsi qu'à une amende de 850.000 euros. Un autre ancien dirigeant de Vivendi, Eric Licoys, est condamné à six mois de prison avec sursis.
Messier devra par ailleurs indemniser plusieurs dizaines de petits actionnaires de Vivendi floués par la chute du titre et qui s’étaient constitué partie civile
La société Vivendi qui était partie civile ne demandait pas de réparation à ses ex-dirigeants, la société s’étant suivant un schéma classique constitué pour mieux défendre les dirigeants fautifs.