Georges de Furfande

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Billet de blog 22 mars 2009

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Pour la destruction créatrice

La crise actuelle est une étape douloureuse mais nécessaire . Telle est la position en particulier de certains à la rédaction des Publications Agora dont l’opinion paraît particulièrement importante à citer.

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La crise actuelle est une étape douloureuse mais nécessaire . Telle est la position en particulier de certains à la rédaction des Publications Agora dont l’opinion paraît particulièrement importante à citer. Bill Bonner écrit :"Les commentateurs se trompent tous. Regardez le bon côté des choses", nous disait-il il y a une dizaine de jours. "L'économie mondiale ne vit pas une période de croissance négative. Elle vit une période d'effondrement positif ! Qu'a-t-elle de positif ? Elle nous débarrasse d'une génération d'erreurs, de mauvaise allocation des ressources et de confiance mal placée".Les plans de relance et autres renflouages ne font que retarder -- et aggraver -- une purge nécessaire du système, selon Bill ; Simone Wapler, rédactrice en chef de MoneyWeek est bien de son avis : "Beaucoup de commentateurs invoquent le New Deal de Roosevelt", remarque-t-elle. "Pourtant, son efficacité n'a jamais été prouvée. Pis, l'économiste Ed Yardeni pense que ce plan a aggravé la crise. Il est impossible de dérouler le film de l'Histoire selon un autre scénario pour en voir les résultats, donc de statuer sur le fait que le New Deal, à défaut d'être efficace, a eu en effet adoucissant"."Cependant, les faits sont têtus. Le monde est réellement sorti de la dépression grâce à la Seconde Guerre mondiale. La longue période de croissance qui a suivi, les Trente Glorieuses, est essentiellement due à la reconstruction d'une Europe en ruines".Alors quoi ? Faisons confiance à la destruction créatrice et tout finira bien ? Philippe Béchade n'est pas de cet avis, qui critique depuis longtemps la position européenne (et la BCE, notamment) -- parfaitement résumée cette semaine par Jean-Claude Juncker, Premier ministre du Luxembourg et président de l'Eurogroupe (forum des ministres des Finances de la Zone euro), cité sur Investir.fr : "je suis tout à fait opposé à ce que nous, Européens suivions le souhait américain d'avoir des programmes de relance encore plus massifs", a-t-il déclaré jeudi dernier.

Selon Philippe, une telle position est littéralement criminelle ; les autorités européennes font preuve d'un aveuglement et d'une arrogance qui provoquent -- et continueront de provoquer -- chômage, misère sociale et pauvreté... et tout ça pour de simples "principes" qui oublient le facteur humain pour se concentrer uniquement sur les rouages théoriques de l'économie.

Ces opinions sont une contribution importante au débat sur la crise.

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