Dominique Strauss Kahn et Christine Lagarde ont un point manifeste de convergence, puisque Christine Lagarde brigue le poste de DG du FMI dont DSK a du démissionner.
Ils ont un autre point de convergence, les attaques dont ils ont fait l'objet par un Procureur. Dans les deux cas les attaques du Procureur, pour l'un le Procureur de l'Etat de New York et pour l'autre l'Avocat Général à la Cour de Cassation, paraissent violer manifestement les principes du droit qu'ils prétendent défendre.
En ce qui concerne DSK, quelque soit la culpabilité de DSK, il parait en effet évident qu'au moment de l'arrestation la police ne disposait pas de preuves suffisantes pour procéder à l'arrestation de DSK. Si elle avait une déclaration qui permettait l'ouverture d'une enquête elle n'avait pas de preuves confirmant la déclaration, et au contraire les preuves qu'elle avait pu réunir ne pouvait que mettre en doute la crédibilité du témoignage. Il apparait donc que le Procureur, au mépris de la présomption d'innocence, a pris une décision a motif politique et démagogique, pour se faire passer pour le défenseur des femmes immigrées contre les puissants et en particulier contre les étrangers.
En ce qui concerne Christine Lagarde on peut avoir des débats sur l'opportunité de la décision d'avoir recours à l'arbitrage et sur le non exercice de recours dans un arbitrage qui était stipulé sans recours. Dresser un réquisitoire que l'on diffuse opportunément à la presse, en prétendant à des infractions pénales, qui ne seraient ce que pour des questions de prescription , sont manifestement inexistantes, relèvent de la même logique politicienne et démagogique. On n'a pas trace de ce que Monsieur Jean Louis Nadal ait avant ce coup d'éclat à la veille de sa retraite, fait preuve dans les scandales financiers, à l'égard des dirigeants des entreprises publiques et des banques publiques, même d'une parcelle de l'intransigeance dont il fait preuve dans une affaire éminemment politique. Son réquisitoire est manifestement motivée par une vindicte de nature politique. Alors qu'en France les magistrats du siège prétendent agir au nom de l'intérêt général en tant que magistrat, il n'a pas l'excuse qu'un Procureur élu aux Etats Unis peut avoir, car ce dernier au moins ne fait pas mystère de son absence d'impartialité.