Le plan Geithner supposé contenir de "nouvelles règles du jeu" pour restaurer la confiance dans le système financier ne contient que des dispositions dérisoires. Il prévoit que les "hedge funds" et des "private equity firms" devraient s'enregistrer auprès de la SEC et lui fournir des informations sur leurs actifs. Les "hedge funds" et les "buy-out firms" dépendraient d'un nouveau régulateur dont le rôle serait d'identifier les opérateurs considérés comme d'"importance systémique", régulateur qui pourrait prendre le contrôle de ces opérateurs s'ils causaient une menace pour les marchés (comme les autorités peuvent prendre le contrôle des banques insolvables".
Geithner ne prévoi aucune régulation similaire à celle des banques (ratios prudentiels, exigences de solvabilité ou de liquidité ou réserves).
Il y avait déjà à la fin 2008 1804 hedge funds enregistrés volontairement avec la SEC, soit la moitié des fonds, fonds qui fournissent des informations à la SEC. Cette mesure purement formelle auprès d'une institution dont l'affaire Madoff a montré l'efficacité, même lorsqu'elle est chargée de contrôler une réglementation sérieuse, est purement symbolique. La possibilité de saisir un fonds qui crée un risque systématique intervient bien entendu trop tard, de toute façon, comme l'avait montré l'affaire LTCM, il y a aura intervention et ce qui est en fait la possibilité de renflouer le fonds n'est que trop évidente.
Il est donc clair que le plan Geithner ne prévoit aucune régulation réelle de ces institutions dont on a souligné qu'il s'agissait pourtant d'opérateurs similaires aux banques. Il apparait par ailleurs qu'à l'heure actuelle rien n'est prévu quant à la régulation des effets de levier des banques à l'égard de ces opérateurs non bancaires qui en fait permettent , avec les produits dérivés, de tourner toute la réglementation bancaire. Le loophole ne fait que s'officialiser et rien n'a été appris de la leçon, sinon comment essayer de continuer les mêmes errements