Est-ce régulièrement ou est-ce à un moment bien précis ?
Quand au milieu d’un combat pour l’honneur, on est saisi par le doute et qu’on se dit qu’il serait plus facile de reconnaître que l’on a perdu la bataille et la guerre.
Qu’il est terrible d’attendre des soutiens qui comptent, des messages qui n’arrivent plus. Le message de ceux qui ont commencé à partager votre révolte et qui, là, vous laissent à nouveau trop seul avec elle.
Quelle sensation terrible quand, plein d’espoirs, on ouvre sa boite à soutiens et qu’on la trouve vide. De se dire alors que le seul concerné par son désarroi, peut-être est-ce soi-même.
Silence radio comme on dit. Silence courriel aujourd’hui. L’esprit n’aime pas le silence et imagine des scenarios. Nos soutiens se sont-ils retournés ? Ont-ils eu peur de se brûler ?
Ce silence fait maintenant résonner le bruit de nos scenarios d’angoisse : on entend éclater le rire de ceux qui nous trainent dans la boue.
Des soutiens qui ne disent plus rien, c’est une nouvelle condamnation, peut-être plus forte encore que celle que l’on combattait. Alors, on ne veut pas y croire, ces soutiens reviendront.
Chaque minute qui passe à attendre devant son écran ce soutien souhaité est remplie d’angoisse et, parfois, ce sont des journées, des semaines. Ce serait tellement plus simple si seulement on avait quelques raisons de croire qu’on est en tort.
De se rendre à l’évidence des plus forts, d’entrer dans la danse des dupes, des convenances surfaites, des draperies de la fausse dignités de faux dignitaires.
Alors, est-ce régulièrement ou est-ce à un moment précis ?
Quand à bout de doutes, on se dit que l’honneur vaut le combat. Et que le pire des scenarios c’est de le perdre.