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Billet de blog 8 mars 2022

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Pour des soins inconditionnels et pas à géométrie variable

Exigeons un égal accès pour tous à la Santé, sans limitation de quelque sorte que ce soit, financier, géographique, culturel, de genre, d’origine,… Considérons que la santé au-delà des dispositions de soin est conditionnée par des déterminants environnementaux, qu’ils soient écologiques, sociaux, culturels et du monde du travail.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Nous soignants préoccupés par l’emprise sur le débat en vue des présidentielles et des législatives d’idées d’exclusion, de stigmatisation visant des populations vulnérables, sans défense et sans voix

Exigeons un égal accès pour tous à la Santé, sans limitation de quelque sorte que ce soit, financier, géographique, culturel, de genre, d’origine,…
Considérons que la santé au-delà des dispositions de soin est conditionnée par des déterminants environnementaux, qu’ils soient écologiques, sociaux, culturels et du monde du travail.

Devoir de mémoire et de connaissance

Nous préconisons le devoir de mémoire et le devoir de connaissance qui se portent sur les personnalités médicales locales exemplaires qui ont lutté contre la montée du nazisme et ont dénoncé les premières stigmatisations du système totalitaire.

C’est un enseignement dont les jeunes peuvent se nourrir, surtout au moment où le risque de voir se renforcer les idées d’exclusion au pouvoir en mai 2022 se précise.

Nous travaillerons aussi à perpétuer, avec quelques autres, la mémoire des médecins résistants : Adélaïde Hautval et Robert Waitz .

Hospitalité inconditionnelle aux vulnérables

Nous proposons de travailler à sensibiliser la corporation médicale afin d’essayer de rendre plus familière l’idée que nous puissions, tous ensemble et avec l’accord de ses bénévoles, « rendre Médecins du Monde inutile en dix ans »

Nous avons la conviction qu’il est possible que la corporation médicale puisse faire un signe très fort à la communauté des citoyens en signifiant qu’elle est prête à réduire, pour tendre à la faire disparaître, l’exercice d’une médecine à « deux vitesses ». Les urgences hospitalières en seraient d’autant plus « soulagées ».

Nos engagements multiples au plan professionnel, les charges de travail énormes qui pèsent sur nous, et souvent l’horizon indépassable de la gestion du cabinet font que nous ne voyons peut-être pas toujours les énormes souffrances qui s’accroissent à nos portes et, notamment, celles des étrangers malades (qui sont à peine quelques dizaines de milliers sur le territoire national).

Nous soutenons, dans le même esprit, l’interprétariat en présentiel dans l’accueil au cabinet des patients d’origine étrangère.

Et de manière générale toute mesure de bon sens, et à l’usage peu couteuse, qui facilite l’inscription du patient vulnérable dans le cadre de la consultation et du soin.

Solidarité paramédicale et prévention

Nous pensons aussi que la corporation médicale doit  envoyer des signes forts de solidarité aux autres soignants. En apportant par exemple son soutien aux revendications salariales des aides-soignants et des infirmiers et, de manière générale, de tous les aides à la personne.

Liens entre les générations.

Il s'agirait d'améliorer l'offre de soins et de former plus de jeunes médecins en facilitant aussi leur installation.

Nous devons encourager les jeunes médecins à s’approprier les tâches d’expertise pour ne pas abandonner ce champ exigeant et complexe à quelques trop rares praticiens. Valoriser ce champ de la médecine, l'englober dans une pratique du soin. Favoriser les cursus de formation des experts et indemniser l’acte médical qui consiste à assister son patient à l’expertise.

Nous devons encourager la formation des jeunes médecins aux pathologies complexes, en lien avec les secteurs de santé mentale et avec les travailleurs sociaux, telles celles des personnes souffrant d'addiction, de pathologies mentales, de traumatismes, de grande pauvreté.

Ecologie de la santé

Dénoncer les effets de la pollution sur la multiplication des maladies respiratoires et cardiovasculaires (Covid 19 compris), des pathologies de la grossesse et de l'embryon.

A la vie, à la mort

Organiser, participer à des débats, y compris avec des citoyens et praticiens de toute l'Europe, sur la fin de vie : Loi Leonetti-Clayes, euthanasie, suicide assisté pour des personnes dont les affections et handicaps sont devenus intolérables.

La main à la poche

Proposer à l’Ordre des médecins, pour « entrer ensemble dans le Monde d’après », de consacrer une partie de ses avoirs à la lutte pour de Grandes causes nationales comme le droit au logement, la lutte contre la pauvreté, les soins aux précaires, et l’intégration des mineurs isolés d’origine étrangère ; la culture aussi. Nous proposons de définir tous ensemble la part financière à consacrer (une sorte de Taxe Tobin) et de tirer au sort, à parité, 20 praticiens qui définiraient localement les causes bénéficiaires (une sorte de Conférence citoyenne pour la fraternité et la solidarité).

Premiers signataires au 8 mars 22 

Georges Yoram Federmann,

Pierre Tryleski, généraliste

Philippe Liverneaux, professeur de médecine

Edith Debeire, infirmière

Véronique Auzet, responsable associative humanitaire

Bernard Sibieude, acteur associatif

Jean Doubovetsky, généraliste

Anny Zorn, généraliste

Claire Lauffenburger, psychiatre 

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