Les États-Unis semblent s’inquiéter de l’impact que pourraient avoir les deepfakes sur la sécurité du pays. Un document d’information parlementaire publié par le Congressional Research Service (CRS) soulève un certain nombre de questions dont il sera intéressant de connaitre les réponses.
- Est-ce que le Département de la Défense, le Département d’État et les renseignements ont des informations concernant l’état d’avancement des technologies permettant de faire des deepfakes et à quel point elles représentent une menace pour les États-Unis ?
- Quel est le niveau de préparation de DARPA à faire face à des deepfakes ? Quelles sont les stratégies de détection mise en place pour éviter des catastrophes ?
- Comment équilibrer les besoins de sécurité nationale avec la liberté d’expression et de création ?
- Quels devraient-être les efforts du gouvernement pour éduquer la population aux deepfakes ?
- Les réseaux sociaux doivent-ils prendre des mesures permettant l’authentification des contenus, leur provenance, doivent-ils être tenus responsables pour leur dissémination ?
Des questions qu’on aimerait également poser aux députés français qui viennent d’effectuer leur rentrée législative.
LE DOCUMENT ORIGINAL:
Deep Fakes and National Security
Autre actualité, « Le FBI Internet Crime Complaint Center (IC3) signale une augmentation du nombre de plaintes faisant état de l’utilisation de faux noms et d’informations personnelles identifiables (IPI) volées pour postuler à divers postes de travail à distance et à domicile. » Le communiqué diffusé le 28 juin fait suite à une alerte de la part d’Europol, un peu plus tôt dans l’année concernant les fraudes liées aux deepfakes par des organisations criminelles.
Les postes en télétravail intégral semblent être les cibles privilégiées après que la pandémie de COVID ait davantage popularisé ce mode de travail. Les risques ne sont pas mineurs puisqu’il implique qu’un employé puisse avoir accès à des données sensibles du type brevets, comptabilité ou coordonnées bancaires. Les modalités opératoires semblent impliquer l’usage de deep-voices et de deepfakes lives notamment sur zoom.