La polémique déclenchée, parce que Christiane Taubira, la cible favorite des conservateurs, n'a pas chanté la Marseillaise, lors de la commémoration de l'abolition de l'esclavage, et la prise de positon de Lambert Wilson, qui estime que l'hymne national est raciste et xénophobe, font partie de ces psychodrames voulus par une partie de la Droite, mais totalement artificiels.
D'abord, personne n'a l'obligation de chanter l'hymne national, dans un régime démocratique.
Obliger qui que ce soit, fusse-t-il ministre, à chanter la Marseillaise, relève d'une tournure d'esprit totalitaire.
Mais surtout, il faut noter que ce type de polémique malsaine intervient presque dans tous les cas, à l’encontre de femmes ou d'hommes, ministres ou sportifs, qui n'ont pas la caractéristique d'être de type européen ou sont d'origine étrangère.
Ces attaques ne sont donc pas uniquement la marque d'un nationalisme suranné, elles sont aussi, dans la presque totalité des cas, indéniablement à caractère raciste.
Or, Lambert Wilson a eu raison de dire que « les paroles de la Marseillaise étaient racistes et xénophobes ».
Que veut dire aujourd’hui la notion de « sang impur » ? Elle n'est plus acceptable.
L'acteur a donc totalement raison de dire « qu'il est temps de changer les paroles de la Marseillaise ».
Certes, dans ce pays de Gaulois querelleurs, le changement risque de prendre du temps, mais d'autres pays, comme l'Allemagne, l'ont fait.
Pourquoi n'en serions nous pas capables, pour sortir, en même temps de ce mythe révolutionnaire, qui a profondément et durablement divisé et perturbé la société française ?
Changeons les paroles de la Marseillaise et, en attendant, arrêtons de la chanter !