Les deux François sont malins comme des singes !
Dans Evangelii Gaudium (la joie de l’Évangile), diffusé mardi 26 novembre 2013, premier texte officiel publié de sa main, depuis son élection sur le trône, l’évêque de Rome, Jorge Mario Bergoglio, explique notamment: "aujourd’hui, nous devons dire “non à une économie de l’exclusion et de la disparité sociale”. Selon le saint homme, il n’en était pas ainsi auparavant. « Une telle économie tue.» Ce n’est pourtant pas d’hier ! Mais le pape poursuit: «Aujourd’hui, tout entre dans le jeu de la compétitivité et de la loi du plus fort, où le puissant mange le plus faible. On considère l’être humain en lui-même comme un bien de consommation, qu’on peut utiliser et ensuite jeter. Il ne s’agit plus simplement du phénomène de l’exploitation et de l’oppression, mais de quelque chose de nouveau : les exclus ne sont plus seulement des “exploités”, mais des “déchets”, “des restes”.» Pour étayer sa critique du libre marché entre les mains d’un «système économique dominant», le Pape vénéré dénonce les nouvelles idoles, celles du «fétichisme de l’argent» et de la «dictature de l’économie "sans visage"".
Le bon saint Pierre, le DRH à la barbe maculée des reliefs du dîner de la veille (Epître 1,18,19), est plus franc du collier : « Serviteurs, soyez soumis à vos maîtres, non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais aussi à ceux qui sont d’un caractère difficile, car c’est une grâce que de supporter les afflictions par motif de conscience envers Dieu quand on souffre injustement. » Et saint Jean Chrysostome renchérit (De verbis apostolis, 9): « L’esclave doit se résigner à son sort et, obéissant à son maître, il obéit à Dieu. » Quant au canon du concile de Langres de 358, il ajoute: « Si quelqu’un, sous prétexte de piété, enseigne à un esclave à mépriser son maître et à refuser de le servir au lieu de rester un serviteur plein de bonne volonté et de respect, qu’il soit anathème! » Enfin, bien plus tard, en 1931, l’encyclique Quadragesimo anno conclut ainsi sa doctrine « sociale» : « Les ouvriers accepteront sans rancœur la place que la divine Providence leur a assignée. » Jorge Mario, vous vous égarez ! Vous avouez, mine de rien, que les Saintes Ecritures ne sont plus aussi sacrées que votre Eglise nous le rabâchait auparavant ?... Hauts les cœurs, les chômeurs ! Jusqu’à l’arrivée de François 1er, les exclus des aciéries de Lorraine, de Michelin, de Goodyear, de Vilvord, de Daewoo de Moulinex, de partoutailleurs, en se révoltant étaient donc, en prime, frappés d’anathème ! Et puis, sur son grand cheval, Zorro vient arriver !
Monsieur Bergoglio se moque du monde, autant, fresque exemplaire, que le commandant du funeste Costa Concordia !
Les plus fameux spécialistes de la pure ( ?) économie de marché, ceux que l’on voit, très habituellement, défiler à la télévision, les profs des grandes écoles, qui enseignent aux futurs dirigeants d’entreprises comment « dégraisser » sans état d’âme, n’ont qu’à bien se tenir… Jorge Mario le dit : la loi du marché n’est pas « naturelle », elle n’a pas été créée par Dieu !
Il ne s’agit que de l’un des nombreux méfaits de la divine « Providence »… Tu l’as dit…
Sa sainteté le pape, réputé infaillible, commet néanmoins une bévue en utilisant l'image de l'exploiteur "sans visage". Il singe Flanbi, au Bourget: "mon ennemi n'a pas de visage, il ne vote pas, c'est le monde de la finance..."
Je peux envoyer à ces deux fieffés menteurs une galerie de portraits de "grands" patrons mondiaux avec leurs adresses personnelles et celles de leurs bureaux de vote. Le jésuite et l’énarque sont, manifestement, deux escrocs !
Marx écrit le 12 avril 1870 à un correspondant parisien (Lettres à Kugelmann, Paris, Anthropos, 1968). : «Si tu relis le dernier chapitre de mon 18 Brumaire, tu verras que j’affirme qu’à la prochaine tentative de révolution en France, il ne sera plus possible de faire passer d’une main dans l’autre la machine bureaucratico-militaire, mais qu’il faudra la briser..."
La Commune n’avait pas osé investir la Banque de France ni conquérir Versailles.
Le 22 avril 2012, le peuple de gauche n’a pas osé non plus… Il ne se souvient plus, du tout, d’où il vient.