C'était le 11 mars dernier, lors d'un séminaire organisé à St Brieuc (22), et consacré à la place des migrants dans nos organisations:
Intervention de Gwénaële Calvès, Professeure de Droit (à l'Université de Cergy-Pontoise) et spécialiste des politiques d'égalité.
Mme Calvès, après avoir déploré que ni les individus, ni les associations, pas plus que les pouvoirs publics, ne font suffisemment usage des outils législatifs dont ils disposent pour combattre les discriminations ethniques, aborde la discrimination positive ethnique voulue par Nicolas Sarkozy:
" Il n'est pas, de mon point de vue, acceptable et normal que quelqu'un qui n'a aucune légitimité démocratique comme Monsieur Sabeg (Yazid Sageg a été désigné par Sarkozy pour préparer une loi qui devrait être présentée en juin) pas élu, pas ministre, pas député, rien, contre l'avis d'une commission nommée par Sarkozy (voir le rapport de Mme Veil), contre un certain nombre de décisions de justice, et contre l'ensemble de notre droit, de ses fondements et de son esprit, avance ces pions là sans que ce soit ni débattu, ni discuté, ni assumé. "
((((Voir la vidéo sur mon compte viméo))))
Réactions des participants sur le thème des discriminations ethniques. Témoignages:
Les participants, membres de syndicats (CGT), d'associations (MRAP), ou simples citoyens, expriment les difficultés qu'ils éprouvent à faire appliquer leurs droits, ou ne serait-ce qu'à les revendiquer, dans nos enceintes judiciaires... ((((Voir la vidéo sur viméo))))
Personnellement, je suis contre toute discrimination positive (parité homme-femme, travail des handicapés et discrimination positive ethnique) et contre les statistiques ethniques que semblent vouloir instaurer M.Sabeg (voir le lien plus haut) et Sarkozy.
Il est ridicule, et surtout dangereux (au risque d'une dérive communautaire, ou "tariste"?), de vouloir calquer nos lois sur celle des USA: n'en déplaise à Sarkozy, nous sommes un petit pays et il devrait être aisé de faire passer par l'éducation et la culture des règles élémentaires d'humanité. On doit donc pouvoir (encore faut-il vraiment le vouloir) faire l'économie de ces lois discriminantes "à l'envers"; notamment, en nous atelant à parler ensemble de Fraternité, comme cela a été parfaitement dit par Régis Debray auteur du "Moment fraternité" (Gallimard, 2009), lors du colloque "La fraternité en débat", à l'invitation de Ségolène Royal. (Mairie du 4è arrondissement de Paris, 29 avril 2009.)