Il n'est pas excessif de souligner quels dangers immédiats guettent l'économie de marché, et les potentialités immenses de développement, et de liberté, auxquelles elle donne accès.
Les refus de réformes indispensables, la réémergence d'anarchismes contestataires de l'entreprise et de l'ordre économique, la timidité de l'ordre public censé le protéger, font craindre à court terme un retour du désordre généralisé, que des armées privées ne pourraient même contenir.
Réunis en séminaire de réflexion, nous sommes unanimement convenus de dresser un court état des dangers qui se présentent devant nous à court terme.
Ce premier séminaire (qui s'est tenu en un lieu tenu secret au début de l'année 2023) est consacré aux deux premiers thèmes de la mort assistée et d'une première alternative possible (et nécessaire) au fameux "mamouth", l'éducation nationale.
Le suivant sera consacré à l'enfance et aux retraites.
Nous sommes mus par le vibrant espoir que nos alertes sensibiliseront nos dirigeants actuels et futurs. Qu'enfin le bon sens triomphe des barbaries convenues.
Le piège de la "mort assistée"
Derrière la revendication de la mort assistée, ou volontaire, mise en avant par une « Convention citoyenne », s’en cache une autre, mortifère pour la bonne marche de l'économie : celle de soustraire au marché une tranche d’âge qui promet d’être un de ses principaux rouages dans l’avenir proche.
Un corps encore vivant qui disparaît est un manque à gagner, une déstabilisation de l’industrie du mieux-être (pharmacie et parapharmacie) et un attentat contre les établissements d’accueil pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Le corps diminué est, pour nos forces de création économique et de compétitivité, une chance, un terrain de développement et d’éclosion qui leur revient de plein droit. Les en priver serait un mauvais signal envoyé aux investisseurs, pour la seule satisfaction d'esprits faibles et démissionnaires face aux défis du grand âge.
Nous continuerons, par ailleurs, de nous interroger quant au rétablissement de la peine de mort. Des sentences d’exécution en trop grand nombre auraient pour effet délicat de vider nos prisons d’individus plus rentables et disciplinés, dans leur activité productive pénitentiaire, que nombre d’autres en liberté. La prison est un lieu de plénitude de la valeur-travail, il serait dommageable qu’elle fût à la merci d’une application trop rigoureuse de la peine capitale.
Pour autant, si elles recevaient enfin les autorisations nécessaires, des cérémonies d’exécutions ambitieusement médiatisées, régies par des contrats voisins de ceux qui régissent les retransmissions de rencontres sportives (football…), seraient de nature à vaincre nos hésitations. On serait en présence de marchés justes, avec, d'un côté, des contenus extrêmement rentables pour leurs diffuseurs, et, de l'autre, des foules demandeuses de solutions visibles, immédiates et irréversibles, à trop de problèmes qui assaillent leur vie quotidienne, et frustrées de ces solutions depuis 1981.
Le salut du destin individuel et libre, contre celui de l'éducation nationale
Une autre marotte de notre société moderne est de "sauver l’éducation nationale". Pendant que l'on fantasme sur la sacro-sainte connaissance, le diplôme, la "formation de l'esprit", pendant que l'éducation nationale, qui prétend les dispenser à nos jeunes, ruine les finances publiques et n'a jamais empêché quiconque de devenir un escroc ou un agresseur de personne âgée, des secteurs aussi centraux que la restauration rapide manquent de main d’oeuvre. Les mêmes, qui pérorent contre les banlieues reléguées et le chômage qui y sévit, prétendent empêcher que s'y développent des restaurants McDonald's ou Burger King. Or ceux-ci apportent alimentation et animation aux quartiers abandonnés par l'Etat, et permettent de développer un emploi sain : un jeune embauché dans la restauration rapide reçoit une formation de qualité, que lui envient les compagnons de jeux qu'il croise dans le hall de son immeuble, et apprend l'émancipation, le bonheur du travail en équipe, et l'épanouissement au contact souriant des clients.
De surcroît, la flexibilité des temps de travail lui permet, une fois sa mission terminée, fier de sa journée de labeur, de regagner son hall d'immeuble, et de poursuivre d'autres activités commerciales de son choix.
Au même moment, sortent des écoles, grandes ou petites, des individus formatés, inaptes à occuper des postes productifs et rentables, de nature à alimenter l'économie et assurer un partenariat loyal avec un Etat réaliste, enfin respectueux de l'initiative privée.
Coupés de la réalité économique et du peuple qui se lève tôt, ils n'ont d'abord à la bouche que les mots "salaires", "congés payés", et autres anti-valeurs du passé. Il se passe peu de temps avant qu'on les retrouve détroussant d'honnêtes voyageurs dans le métro ou grossissant les rangs des avaleurs d'allocations-chômage, le plus souvent fraudeurs. Si, comme il y a tout lieu de le craindre, nos gouvernants ne dessaisissent pas d’urgence l’Etat de prérogatives usurpées, dont l’éducation (d’incontestables progrès ont été accomplis dans cette voie), c'est une armée de robots improductifs qu'il nous reviendra d'introduire dans les cycles de production pour assurer notre compétitivité. L'immensité de la tâche requerra de sa part un effort financier considérable en faveur de nos entreprises.
--- Fin du séminaire 1 ---