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Billet de blog 1 janvier 2013

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OBJECTION... 1963, CINQUANTE ANS!

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le 18 octobre 1949, dans Combat, Albert Camus écrivait: "L'objection de conscience me parait être bien au-dessus de la loi. Mais rien n'empêche que la loi, exceptionnellement, se hausse à son niveau. Le vote d'un statut, dans ce cas, ne serait pas un cadeau aux objecteurs, mais un cadeau que le Parlement se ferait à lui même. Il est vrai que nos députés sont désintéressés."

Il a fallu attendre 1963, et la fin de la guerre d'Algérie, pour qu'un statut de l'objection de conscience soit voté, cela fait cinquante ans en 2013.

Le 19 octobre 1949, Michel Vinaver, l'auteur de L'Objecteur, écrivait à Camus une lettre qu'il ne posta pas; il concluait :

"Le saint est-il objecteur de conscience? Qu'on l'emprisonne, qu'on le concentre, qu'on l'élimine, il subsiste, il n'est pas touché, il est invulnérable.

Mais l'homme ordinaire est vulnérable. pour lui d'être libre dans la rue ou d'être en cellule, d'être vivant ou d'être mort, ça fait la différence. C'est pour lui qu'il faut travailler à un statut lui permettant, s'il objecte, à la fois d'objecter et de subsister.

"...Il est vrai que nos députés sont désintéressés" 

La d'accord."

HOMMAGE CINQUANTE ANS APRÈS AU STATUT !

(cf: "S'engager", correspondance 1946-1957, Albert Camus - Michel Vinaver / éditions L'ARCHE avril 2012)

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