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Billet de blog 1 août 2014

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La nuit des étoiles !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Il était une fois un siècle commençant. Forts de leurs combats acharnés pour grappiller ce qu’ils pensaient leurs droits, des hommes et quelques femmes écoutaient un tribun manier leur langue avec brio dénoncer quelques marchands d’armes et de mort frétillants d’une guerre annoncée. Pendant ce temps d’autres hommes qui mettaient leur religion plus haut que toute autre valeur rêvaient de conquérir des terres où, pensaient-ils, leur religion avait trouvé naissance. Ces terres étaient habitées par d’autres hommes qui honoraient le même dieu sans que les prophètes aient tout à fait les mêmes principes. La guerre eut lieu. Les marchands d’armes avaient gagné, les morts se comptaient par millions. La paix signée on célébrait la Belle époque. Étourdis d’un bonheur qui leur faisait oublier toutes ces gueules cassées, les hommes et les femmes de ce pays ne virent pas la crise arriver. Ce ne furent pas quelques croix de feu ni quelques cagoules qui barrèrent le front qui se disait populaire. Dans le pays voisin, qui avait pourtant fait la paix, il y avait peu, une horde sauvage prit le pouvoir et désignait les hommes et femmes de la religion qui se cherchait des terres responsable de la crise et se chargea de les exterminer. Une nouvelle guerre pouvait enfin nettoyer la planète.

Il était deux fois un siècle commençant. Un homme de taille très moyenne, un peu rond, un peu plus que deux ans plus tôt, s’asseyait dans un café et commandait un croissant. Il venait rendre hommage au tribun qui avait été assassiné là pour que la guerre du siècle passé puisse être déclarée. Le même jour on comptait déjà mille et  quelques centaines de morts sur la langue de terre en bord de mer qui était une parcelle du pays des hommes de l’autre religion. Des hommes de l’autre côté de l’océan avaient autorisé les hommes de la religion à puiser les munitions de leurs réserves pour tuer ceux de l’autre religion. Des murs et des tunnels étaient des prétextes faciles pour permettre aux marchands d’armes de commercer en paix, c’est ainsi que la langue le dit, ni de bois, ni de terre…

Le petit homme de taille très moyenne avait trouvé dans les commémores à Sion le moyen d’inverser la courbure de ses déclinaisons. Il avait commencé en débarquant sur une plage. Avec son voisin il avait fait un tour à Oradour. Un défilé entre foot et tour et hop, c’était reparti ! Une gerbe par ci et que je te sème Minaire… Planquée sous la table, la calculette lui permettait de contrôler la production des canons. La main gauche restée sur le marocain maroquin  maîtrisait les dépenses publiques et ce n’est pas un rat qui rongerait la reprise annoncée, même tenue par un fil.

La nuit s’annonçait claire. Point besoin de Lanterne pour retrouver sa Julie, l’homme de taille très moyenne demandait à ses troupes de prendre un repos de proximité. Seule la Justice pouvait prendre la mer afin que les sots gardent la plage. L’homme de taille très moyenne fut abasourdi et vit trente six chandelles quand, dansant la valse avec sa Julie, une pluie d’étoiles succéda au marron qu’il prit dans l’œil !

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