C’est en lisant son billet de blog du matin que j’apprends la pluie qui la réveille. Tout contre ma fenêtre de toi écrit-elle et je le prends pour moi sans barguigner.
Ici le Soleil était au rendez-vous matinal, content de son association avec la Lune pour nous avoir gratifié d’une seconde alors qu’il était deux heures.
Passé le temps des lettres qu’il fallait poster, l’attente du facteur dans l’espoir d’un retour d’amour. Le matin si le téléphone qu’on dit mobile parce qu’on ne sait plus où il est resté posé n’a pas poussé son cri de SMS arrivé, on se dépêche d’allumer l’ordinateur.
La machine distille ses courriels encombrés de publicités parasites. Celui que l’on attend est arrivé en pleine nuit pendant que je guettais la seconde intercalaire. Trompé par une seconde, tiens pourquoi ne dit on pas une seconde couteau ? Heureusement il y a ce billet sur Médiapart qui me rassure et me laisse partir au marché l’âme guillerette.
Les six œufs s’étalent à 1,80€ quand il y a un an la même boîte valait 1,20€. Comment peut on avaler les propos d’une Valérie Pécresse qui ose dire que notre niveau de vie n’a pas changé, voire plus si affinité…
Deux euros et quatre vingt dix cent’s le kilo de cerises chez mes amis algériens. À côté le même kilo est proposé à 6,80€ et la marchande doit crier très fort pour faire passer la pilule. C’est vrai que mes cerises viennent d’Espagne. Il faut bien aider les banques espagnoles à se refaire la cerise, n’est ce pas ?
Philippe, un ami du quartier accepte un rapide sur le zinc. Il préfère la Salers et moi un blanc sec. Philippe est abonné à Médiapart. Je m’étonne qu’il n’ait pas lu certains articles ou billets qui m’ont été chers. Il avoue sa préférence pour les lièvres soulevés par Laurent Mauduit mais précise qu’il s’est abonné essentiellement pour soutenir l’entreprise qui apporte tant à notre liberté.
Philippe part éteindre le gaz, excuse de son « vite fait » ; il a la délicatesse de m’appeler pour s’excuser de n’avoir pas payé mon verre. J’étais déjà en conversation avec un autre ami, Yves Espérance, ancien champion de hockey sur glace dont l’accent québécois me charme tant.
En route je goute un abricot. L’INRA a du beaucoup travailler pour mettre autant de jus dans un fruit pas mur, question transport… Je rapatriais le filet mignon avant que la rupture du froid ne l’enmicroba et rendu at home je remets les électrons en route. Je trouve un petit message qui illumine ma demi journée.
Avez vous déjà essayé de découper le filet mignon en tranches d’environ un centimètre et demi d’épaisseur et de le griller tout simplement? Un peu de thym et un accompagnement d’une purée de pois cassés avant une poignée de cerises et l’après midi peut se poursuivre de billets en billets, d’articles en commentaires. Médiapart peut devenir addictif si l’on oublie le plaisir d’écrire avec le secret espoir de ne pas déplaire à sa destinée…