AVOIR ET DONNER UN ...

Il n’est pas un jour sans que  j’entende une expression qui me rappelle l’indignation de ma mère, institutrice laïque, comme on dit pour en rappeler sa belle manière de parler et d’écrire.

Ce matin encore, dans les matinales censées nous informer des va-et-vient du Monde, pas moyen d’échapper à l’avoir comme au don de sentiment.

Comme si dans notre monde marchandisé le sentiment était partie de notre capital et  qu’au mendiant son don allégerait notre culpabilité.

Lassé de me faire avoir, cet avoir que mon banquier refuse de prendre en compte, je suis pour le moins lassé d’un avoir de sentiment dans un monde qui donne si peu et qu’à ma belle il me reste encore à témoigner de celui que je lui voue.