Si la question posée dans mon dernier billet: Mélenchon: l'opportunité historique?, laisse quelques uns sceptiques, le monde financier, lui, la prend au sérieux.
Ainsi, les analystes des banques s'inquiètent:
"Même si cette progression ne remet pas en cause l'idée d'un second tour entre Le Pen et Macron, la vitesse de la hausse de Mélenchon dans les sondages pourrait mettre la pression sur la dette française", explique Société Générale.
"Il existe encore un fossé entre lui et les deux principaux candidats, abonde Deutsche Bank, mais il est important de regarder si ce moment positif pour Mélenchon se poursuit et si l'écart se rétrécit encore".
Ces citations, issues du site des échos, dans un article que l'on peut retrouver ici, en disent bien plus sur la réalité des chances de Mélenchon d'accéder au second tour qu'un sondage par ci, par là.
Ce qui est important, c'est la progression, qui est constante, la dynamique... Tous les "principaux candidats" sont en baisse, constante elle aussi, sauf Mélenchon. Les marchés financiers ne s'y trompent pas.
Le scénario d'un second tour Le Pen / Mélenchon devient crédible et c'est un cauchemar pour le monde de la finance.
Il faut donc s'attendre à une forte réaction des médias qui soutiennent le système actuel (Médiapart n'ayant pas été le dernier à réagir, n'est-ce pas, M. Bonnet?). Mais comme en 2005, cette réaction risque d'être contre-productive.