TGV n’est officiellement plus chef de l’État depuis le 9 septembre dernier. Mais il fait férocement réprimer la manifestation du ras-le-bol malgache face à l’arbitraire qui règne depuis son avènement au pouvoir.
Selon la Constitution, les candidats à la magistrature suprême doivent être de nationalité malgache. Aux termes du code de la nationalité, du code électoral, et de la constitution, notre Petit Timonier ne répond pas aux conditions d’éligibilité. La Basse-Cour Constitutionnelle, se distinguant une fois de plus, valide toutefois sa candidature.
Le Chef de l’État en exercice, candidat à sa réélection, doit démissioner et l’intérim doit être confié au Président du Sénat, second personnage de l’État. Sous la menace, le Président du Sénat renonce à assurer l’intérim. Avait-il un pistolet sur la tempe, a-t-il fait dans sa culotte pendant qu’il annonçait officiellement renoncer « pour des raisons personnelles » ? Il clame en privé avoir subi des pressions considérables tout en demandant à chacun de « garder cela entre nous ». Là encore, la même basse-cour valide ce grossier schéma de coup d’État institutionnel qui confie la charge de l’intérim au gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, homme-lige du président et de son financier en chef, Celui-qu’on-ne-nomme-pas sauf sous son joli surnom « Bluestone ».
Violant les principes démocratiques de base (on se croirait au Zimbabwe aux grandes heures de Mugabe), le pouvoir s’emploie depuis plusieurs mois déjà à anéantir la liberté de réunion, d’expression et de manifester en interdisant les meetings publics et en entravant les déplacements des divers candidats, notamment par avion. La petite Rinah, veille au grain pour clouer au sol les aéronefs ennemis. Fait suffisamment rare , alors que communauté internationale se distingue par son inertie et sa complaisance envers Madagascar, le gouvernement s’est fait taper sur les doigts à plusieurs reprises. Mais bon, ça n’intimide certanement pas notre Petit Timonier bien à l’aise dans sa vareuse en velours orange (il a vraiment des goûts de chiotte, rien que pour ça il mérite un procès…).
Voilà pour le tableau général qui a mené aux manifestations du 13 mai réprimées dans le sang par des gendarmes/policiers/militaires à qui l’on promet avancement en fonction de leur zèle à intimider, battre, blesser, voire assassiner les manifestants. Lesquelles forces de sécurité continuent de répondre aux ordres de TGV, DJ et putschiste de son état, ne l'oublions pas, en violation flagrante de l’esprit et de la lettre de la Constitution.
Pendant ce temps-là il pontifie. Les grandes phrases de cet imposteur méritent qu’on y reviennent, pour être consignées plus tard dans les minutes de son procès devant l'Histoire.
« Je l’ai fait pour mes enfants »
C’est avec ces mots, désarmants d'innocence et de sincérité, que TGV justifie avoir quémandé, mendié, pleurniché, des’être roulé par terre, humilié et à travers ce geste humilié le peuple malgache auprès des autorités françaises pour obtenir pour lui-même, sa femme et leurs rejetons, la nationalité française.
« Je l’ai fait pour mes enfants ». Mesure-t-on le mépris qu’il y a dans ces quelques mots à l’endroit du peuple Malgache (Malagasy comme ce patriote de pacotille et ses affidés disent), envers ceux qui crèvent littéralement la gueule ouverte, qui plongent chaque jour davantage dans la misère, ceux qui ne peuvent ni se soigner ni faire soigner leurs enfants, leur donner une instruction décente, ni les habiller, encore moins leur offrir vacances, loisirs, etc. Voilà le sens de l'éthique et de la dignité du DJ qui nous sert de président. Mettre ses rejetons à l’abri, leur payer les études les plus onéreuses au monde, et les promener en vacances en jet privé pendant qu'il coule et pille sciemment le pays. Alors, si Madagascar était un genre de Singapour, ou chacun avait la possibilité de s’offrir un avenir à la mesure de ses talents, pourquoi pas… Mais là, quelle insulte, quel mépris, quelle gifle n’inflige-t-il pas à ceux qu’il prétend représenter et dont il prétend défendre les intérêts. Je vais demander à la vendeuse de cresson, les pieds dans la merde entre le trottoir et les égouts, ce qu’elle en pense...
« J’ai besoin de repos »
Peu après sa démission, TGV 1er a pris ses quartiers d’été au bord du Lac Léman. Avec sa greluche et les mioches. Sur leurs coussins, ils sont tellement beaux à crever, riches et bien portant, un peu à l’image du peuple malgache, quoi… Ca en fait presque mal au yeux. Mais quelle indécence, putain. On se demande quelle boîte de communication lui conseille de se livrer à un tel exhibitionnisme et d’une vulgarité sans nom. Concerto ? J5S ? ESL ? Anne Méaux ? Sans déconner les gars, regardez-le bien votre client. Un empereur au petit pied qui n’a d’autre ambition que de jouir des avantages du pouvoir, rester le plus longtemps possible pour se payer sur la bête, et qui nargue ouvertement les 30 millions de crève la faim… Une vraie crevure. Posez-vous les bonnes questions sur votre métier. Gagner de l’argent, oui bon. Cautionner le bain de sang en cours, déjà c’est bof bof. Priver 30 millions de gens de tout avenir, c’est vraiment moche. Tu as besoin de repos mec, ben, très bien, allonge-toi et restes-y au bord du Lac Léman, tu marches sur les pas de Paul Biya !!!
« Aujourd’hui je suis confiant en mes chances d’être réélu »
Faut-il vraiment la commenter celle-là ? Ben oui, gros, tu as l’armée, la gendarmerie et la police à ta botte, tu as la Basse-Cour dans la poche, tu as muselé et atomisé l’opposition, tu as tous les leviers de l'Etat à disposition, tu passes ton temps à faire le malin avec tes prix en toc, ton 6ème dan de complaisance, comme ton costume acheté aux farces-et-attrapes. Si tu étais moins dangereux et plus drôle tu pourrais avoir un nez rouge. Pour l'heure, seules tes mains sont rouges. A suivre...