Elle a pris congès de la vie.
Elle a revu son île sans doute, d' un battement d'aile.
Elle, c'était un sourire, une sagesse, une sensibilité un tout qui rassurait les vivants.
C'était du sensible, de l'écrit, de la condensation de mots et les chemins qui ne brillaient que par ses chats,
parfois un fennec qu'elle avait rapporté de ses voyages.
Elle n'avait pas un doute sur la mort, elle adorait la vie, celle des autres, et son regard contemplait le ciel de sa patrie natale.
Mais elle nous laisse des mots, ses mots et l'oeuvre simple aboutissement, qu'elle a construite avec son compagnon architecte.
Ils se sont croisés, sans doute un jour au milieu d'une medina et ne se sont jamais contenté de l'existence mais dans la frugalité pleine.
Voilà, c'est un vide, comme d'autres de ceux qui nous entourent que nous pensons toujours pouvoir consulté quand ça va pas, mais non,
Le temps de se retourner et voilà c'est fini, déjà.
Mais j'ai aimé, nous avons aimé et découvert le coeur de la vie.
En ça cette femme était une rencontre, et pour paraphraser Trintignant, " je me réjouis de l'avoir connue" et pense à elle, aux siens ses frères grecques pères fondateurs que si peu de temps nous sépare de leur création et de leur raisonnement philosophique, physique, rhétorique, astrologique ou astronomique.
A tantot Manuelle, on se reverra c'est juste une question qui ne nous appartient pas, mais j'ai foi à nos échanges épistolaires, et à votre regard qui dans ma tête, souvent scintille comme un état de cette conscience hautement éthique, voyageuse assise sur les circonvolutions de la pensée rigoureuse et subtile, qui nourrissait des idées toujours en mouvement.